Epicerie solidaire 1:30
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Louise Sallé , modifié à
Dans une enquête publiée lundi, l'Unef, syndicat étudiant, constate une augmentation de 6,47% du coût de la vie étudiante. Les étudiants doivent débourser 428 euros de plus par an. Tous les postes de dépenses augmentent, à l'exception des transports. Europe 1 a suivi Salomé, étudiante parisienne en droit de 22 ans, qui a du mal à remplir son panier de courses.

L'Unef a dévoilé son baromètre annuel sur le coût de la vie étudiante. Résultat : la hausse des prix du loyer, de l'alimentation, de l'essence et de l'électricité pèsent dans le portefeuille des jeunes Français. Pour une augmentation de 6,47% du coût de la vie étudiante selon l'Unef. Et même de 7,38 % selon la Fage, un autre syndicat étudiant. C'est plus que l'inflation qui s'élève, elle, à 6,1%.

"Avant, je me permettais des bonbons"

Une vie plus chère, pour des dépenses de plus en plus restreintes. Europe 1 a suivi Salomé, étudiante parisienne en droit de 22 ans, qui a du mal à remplir son panier de courses au supermarché. "Alors déjà, j'achète forcément la marque la moins chère et j'achète le strict minimum", explique-t-elle. "Avant, je me permettais des bonbons, des trucs comme ça. Et c'est vraiment quelque chose que je ne fais plus parce que je sais qu'à la fin du mois, ça va être tendu. Je pense que majoritairement, je mange des pâtes avec des sauces. Cela revient moins cher."

"Mieux vaut avoir le ventre plein que vide"

Salomé a constaté que le prix des pâtes avait augmenté. "Elles sont à 99 centimes. Je vais donc prendre les pennes à 85 centimes plutôt que les spaghettis à 99 centimes", explique-t-elle. Et elle achète la sauce tomate la moins chère. "C'est un euro le pot de 420 grammes. Donc ça, ça me fait au moins trois repas". L'étudiante reconnaît qu'il est "très lassant" pour elle de manger la même chose, mais préfère relativiser. "Mieux vaut avoir le ventre plein que vide", souligne-t-elle. Elle explique avoir changé ses habitudes alimentaires : "Avant, je mangeais des céréales au petit-déjeuner", confie Salomé.

Elle s'est rendu compte que le pain de mie lui revenait beaucoup moins cher. "C'est celui-là que je prends, donc c'est 99 centimes pour quatorze tranches. Je sais que j'en prends deux le matin. Évidemment, le pain de la boulangerie, c'est meilleur, mais ça me ferait un euro par baguette, ce qui serait évidemment beaucoup plus cher", déplore la jeune femme.