Jawad Bendaoud, le "logeur des djihadistes" du 13-Novembre, attendu à la barre mardi

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© JACQUES DEMARTHON / AFP
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Salomé Legrand, édité par Romain David
L'homme - volontiers provocateur - qui a hébergé deux des terroristes des attaques du 13 novembre 2015 doit s'exprimer mardi devant la cour d'appel de Paris, neuf mois après sa relaxe en première instance.

On va enfin l’entendre. Une semaine après l’ouverture de son procès en appel, Jawad Bendaoud va être interrogé mardi matin par la cour. Les magistrats cherchent toujours à comprendre s’il savait qu’il dépannait deux terroristes des attentats du 13 novembre 2015, dans son squat à Saint-Denis, lui qui avait été acquitté en première instance. Qu’est-il devenu depuis ce premier procès, alors marqué par ses interventions ubuesques ? 

Une rixe, le premier jour du procès. Le moins que l'on puisse dire, c'est que celui que l'on a surnommé "le logeur de Daech" n'a rien perdu de son potentiel éruptif. Tout en restant silencieux sur son banc la semaine dernière, Jawad Bendaoud a manqué de se battre avec un photographe devant le tribunal, dès le premier jour. Un comportement en yo-yo qui a marqué ces derniers temps.

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Un homme chassé. Passé de l'isolement total en prison à bête de foire lors de son premier procès, le jeune homme de 32 ans n'était le bienvenu nulle part. Après une tentative de mise au vert dans les Pyrénées-Orientales, chez son ex-compagne, il s'est même vu chassé quand les habitants ont reconnu leur village à la télévision. Le dealer à l'interminable casier judiciaire a fini par retourner grenouiller en Seine-Saint-Denis, à deux pas du petit appartement qu'il avait loué aux terroristes du 13-Novembre.

Un comportement cyclothymique. Logé chez ses parents, Jawad Bendaoud a alterné les phases, tantôt euphorique, tenant grande conférence au café du coin et enchaînant les selfies sur les réseaux sociaux, tantôt agressif, cherchant noises à toutes ses connaissances ou sortant de chez lui armé d'un grand couteau. Il y a un mois, il a été condamné à un mois de prison avec sursis pour des violences sur sa compagne. Le jour de l'ouverture du procès, il a donné le ton, débarquant dans un jogging bling-bling à souhait avec des paillettes dorées.