Loana hommage 1:37
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Geoffrey Branger // Crédit photo : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
La jeune Loana, 10 ans, a été retrouvée morte ce mercredi soir à Sedan. La jeune fille avait été portée disparue 24 heures auparavant. Dans la commune, le choc est immense pour les riverains et ses camarades de classe, venus lui rendre hommage avec une gerbe ou une bougie devant la maison où son corps a été retrouvé.

Dans les Ardennes, la nouvelle est difficile à supporter. Loana, une jeune fille de 10 ans, disparue depuis mardi, a été retrouvée morte mercredi soir dans une cave. Le suspect, un homme de 57 ans, est en garde à vue et une enquête judiciaire a été ouverte pour meurtre et viol d'une mineure de moins de 15 ans.

"On se rejoignait tous les matins"

Dans le centre-ville de la commune, les habitants se bousculent pour déposer une gerbe dans la rue Saint-Michel, où son corps a été découvert à seulement une cinquantaine de mètres de là où elle résidait. "Je suis vraiment triste, je suis bouleversé", souligne Alain, qui a fait le déplacement. Comme lui, plusieurs centaines de personnes défilent tout au long de la journée, apportant des roses blanches pour certains, des peluches pour d'autres. Océane, une amie de Loana, les yeux rougis par la tristesse, vient de déposer une lettre.

"Je la vois tous les jours à l'arrêt de bus. Donc, on se rejoignait tous les matins. C'était notre rituel", explique la jeune fille au micro d'Europe 1. "Et mardi, elle nous a dit : 'À demain'. Et vraiment, cette phrase, elle m'a bouleversé puisque mercredi, je ne l'ai pas vue. Et quand j'ai appris qu'elle était décédée, vraiment, j'étais trop mal. J'ai beaucoup pleuré toute la nuit", raconte-t-elle, d'une voix tremblante.

Une cellule psychologique mise en place

Les marques de soutien abondent depuis l'annonce de cette tragédie. "Ma sœur ne sait plus où elle en est. Elle est complètement anéantie. Elle n'arrête pas de réclamer sa fille. Ce matin n'arrêtait pas de dire : 'Je veux ma fille'", confie la sœur de la mère de Loana. 

Ici, jusque tard dans la nuit, les Sedanais viennent se recueillir quelques minutes. Une cellule psychologique a été mise en place pour la famille et les élèves de l'établissement où elle était scolarisée.