Durant la fête de Hanoucca, les Juifs ont pour habitude d'allumer, chaque soir pendant huit jours, une bougie. 1:48
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Mélina Facchin (correspondante à Strasbourg) // Crédit photo : MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Deux mois jour pour jour après l'attaque terroriste du Hamas sur le sol israélien, les Juifs célèbrent, à compter de ce jeudi, la fête de Hanouka. Pour cette occasion, Gérald Darmanin a demandé à tous les préfets une extrême vigilance, dans le contexte actuel de guerre. Reportage auprès de la communauté juive de Strasbourg.

Ce jeudi soir, à Strasbourg, Noémie fêtera Hanouka, en famille, comme à son habitude. "On allume les bougies de la Hanouka, on mange des beignets et on offre des petits cadeaux aux enfants". Mais dans le contexte actuel, cette mère de trois enfants n'a pas vraiment le cœur à la fête. Car il y a deux mois, jour pour jour, le mouvement terroriste Hamas commettait une attaque sanglante sur le sol israélien, faisant plus de 1.200 morts, selon l'État hébreu. Gérald Darmanin a d'ailleurs demandé aux préfets de faire preuve d'une "extrême vigilance"

"On se pose beaucoup de questions"

"On appelle de nos vœux les plus chers que la lumière et le miracle de Hanouka aient lieu cette année et que tous les otages retrouvent la liberté. Honnêtement, on se pose beaucoup de questions : est-ce que l'on décore ou pas la maison ? Mais en même temps, on se dit que si on ne le fait pas, les terroristes ont gagné. Mais c'est sûr qu'aujourd'hui, ce sera moins joyeux que les autres années".

 

Maurice Dahan, président du Consistoire israélite du Bas-Rhin, en est pourtant convaincu. Malgré les craintes légitimes, il faut, peut-être plus que jamais, fêter Hanouka. "C'est exactement ça l'origine de la fête de Hanouka. On voulait couper les Juifs de leur rituel. Nous aurons la chance de passer de l'obscurité à la lumière qui réapparaîtra". Devant la grande-synagogue, le renforcement des mesures de sécurité est visible. Sur ordre de la préfecture, davantage de CRS sont déployés.