Intrusion au ministère de Griveaux par des "gilets jaunes" : les six gardes à vue prolongées

Benjamin Griveaux avait été évacué de son secrétariat d'État de la rue de Grenelle lors de l'"acte 8" des "gilets jaunes".
Benjamin Griveaux avait été évacué de son secrétariat d'État de la rue de Grenelle lors de l'"acte 8" des "gilets jaunes". © AFP
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Pierre de Cossette, édité par Antoine Terrel , modifié à
Six personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue mardi. Elles sont soupçonnées d'avoir forcé l'entrée du ministère de Benjamin Griveaux, lors de l'"acte 8" des "gilets jaunes". 

Les gardes à vue des six personnes soupçonnées d'avoir forcé avec un chariot élévateur l'entrée du ministère de Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, le 5 janvier lors de l'"acte 8" des "gilets jaunes", ont été prolongées, a appris mercredi Europe 1 de source judiciaire. 

Cette intrusion violente, qui avait déclenché de vives réactions au sein de la majorité, avait contraint le secrétaire d'État auprès du Premier ministre à être évacué de ses bureaux, situés rue de Grenelle à Paris. Celui-ci avait dénoncé une "attaque inadmissible contre la République".

Les suspects retrouvés grâce à leur ADN. Les personnes interpellées mardi sont âgées de 21, 23, 26, 35, 46 et 54 ans et originaires de région parisienne et du département du Nord, a précisé une source proche de l'enquête. Elles ont été retrouvées grâce à leur ADN et un travail de géolocalisation avec la téléphonie.  Parmi elles figurent une femme, ainsi qu'un père et son fils, selon des sources concordantes. Un des hommes serait celui qui a conduit l'engin.

De telles intrusions dans un ministère sont très rares. En 1999, des agriculteurs avaient saccagé le bureau de Dominique Voynet au ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement.