INFORMATION EUROPE 1 - Service national universel : ce qui attend les jeunes dès 2019

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Marguerite Lefebvre, édité par Benoist Pasteau
Le groupe de travail qui a planché sur cette promesse de campagne d'Emmanuel Macron lui rend ce lundi matin ses conclusions. Des premières expérimentations devraient avoir lieu dès l'année prochaine. 
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Le Service national universel prend forme. Le groupe de travail qui a planché sur cette promesse de campagne d'Emmanuel Macron rend ce lundi matin ses conclusions au président de la République. Alors que des premières expérimentations devraient avoir lieu dès 2019, Europe 1 a pris connaissance des principales mesures du SNU.

Chaque année, près de 800.000 jeunes de 16 à 18 ans seront concernés. Concrètement, ils recevront leur premier appel à 16 ans pour passer quinze jours hors de chez eux, en pensionnat ou en centré aéré. Deux semaines, pendant les vacances scolaires, au cours desquelles ils apprendront les premiers secours, à s'orienter, ou encore à avoir les bons réflexes en cas de catastrophe naturelle, par exemple. 

 

Deux sessions obligatoires qui pourront être prolongées. L'année d'après, à 17 ans, ils recevront un nouvel appel pour quinze nouveaux jours de stage. Mais cette fois-ci, les jeunes auront le choix du thème : aide à la personne, environnement, défense, tutorat ou informatique. Ces deux sessions seront obligatoires. Et pour les volontaires, l'expérience pourra se prolonger puisqu'il sera possible d'effectuer trois à six mois dans la réserve ou dans une association. Seule condition : avoir moins de 25 ans. 

 

Arbitrage d'Emmanuel Macron attendu d'ici janvier. Ces préconisations sont contenues dans le rapport rendu ce lundi matin à Emmanuel Macron. Le chef de l'État rendra ensuite ses arbitrages d'ici le mois de janvier pour des premières expérimentations dans la foulée. Gabriel Attal, le secrétaire d'État à la jeunesse espère en effet les mener dès le mois de juin 2019. Pour cette "phase pilote, seuls des volontaires seront appelés", a-t-il expliqué. Le secrétaire d'État veillera à ce que ces jeunes soient "représentatifs de la jeunesse française", issus de milieux sociaux différents, avec des lycéens, des apprentis, des actifs et des décrocheurs scolaires. 

Ce SNU est vivement critiqué par plusieurs organisations représentatives de la jeunesse, dont les syndicats d'étudiants, la Fage et l'Unef, qui s'interrogent sur son caractère obligatoire et surtout sur son coût, estimé, au plus bas, à 1,7 milliard d'euros par an.