Quatre jeunes hommes ont été placés en garde à vue après le meurtre d'un lycéen de Saint-Denis en septembre dernier.   1:21
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Guillaume Biet, édité par Marthe Ronteix , modifié à
Au terme de huit mois d'enquête, quatre hommes d'une vingtaine d'années ont été placés en garde à vue mardi pour leur implication présumée dans le meurtre d'un lycéen de 16 ans à Saint-Denis en septembre dernier, selon les informations d'Europe 1.
INFO EUROPE 1

Quatre personnes ont été placées en garde à vue mardi pour leur implication présumée dans le meurtre d'un lycéen de 16 ans à Saint-Denis, en septembre dernier, selon les informations d'Europe 1.

Une affaire de rivalité entre cités

Il s'agissait au départ d'une banale altercation entre adolescents de cités rivales. Après quelques moqueries et des insultes, des jeunes du quartier Romain-Rolland de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, tirent des coups de feu en l'air dans la cité Joliot-Curie voisine. Ils le font par provocation, persuadés qu'il y aura des représailles après l'incident.

Et cela n'a pas manqué. Le soir même, des jeunes de Joliot-Curie se rendent à Romain Rolland, armés de barres de fer et de battes de baseball pour en découdre. Mais sur place, ils sont attendus et tombent dans un guet-apens. Ils sont accueillis par une rafale de kalachnikov et des tirs de 9 millimètres.

Deux jeunes de 16 ans sont touchés dans la fusillade, l'un à la cuisse et l'autre, Luigi, au cou. Ce dernier est mort sur place. Le meurtre avait suscité une vague d'émotion dans la ville. Environ 400 personnes avaient participé à une marche blanche en mémoire de l'adolescent quelques jours après la fusillade.

Un coup de filet après huit mois d'enquête

Les policiers ont dû mener huit mois d'enquête dans ces quartiers ou l'omerta règne pour remonter le film de l'incident et identifier les suspects. Mardi matin, avec l'appui de la BRI et des policiers de Saint-Denis, ils sont intervenus pour interpeller quatre hommes d'une vingtaine d'années et les placer en garde à vue, selon les informations d'Europe 1. Les interrogatoires sont toujours en cours au siège de la police criminelle. Les enquêteurs de la PJ doivent réussir à établir le rôle présumé de chaque suspect et notamment savoir qui serait l'auteur du tir mortel.