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William Molinié / Crédits photo : LAURE BOYER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Les ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture ont fait passer leurs consignes aux préfets la semaine dernière pour débusquer les abattoirs clandestins et les égorgements sauvages. Une traque qui s’organise bien en amont de la fête musulmane Aïd-el-Kébir qui doit avoir lieu entre le 16 et le 19 juin prochain.

La vigilance est de mise. À l'approche de l'Aïd-el-Kébir, les ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture ont transmis leurs consignes aux préfets la semaine dernière pour débusquer les abattoirs clandestins et les égorgements sauvages. Une traque qui s’organise bien en amont de la fête musulmane devant se tenir entre le 16 et le 19 juin prochain. Une quarantaine de moutons agglutinés dans une HLM de Nice, des carcasses retrouvées sur la voie publique et des bêtes cachées dans des box des garages. Des scènes se sont multipliées l’année dernière à l’approche de l’Aïd-el-Kébir.

L’agneau, tourné vers La Mecque, doit être saigné à la gorge et vidé de son sang. À l’approche de cette fête très importante dans le calendrier musulman, les abattoirs légaux sont rapidement saturés et les prix s'envolent favorisant le développement des circuits parallèles. Pour débusquer les structures clandestines, Gérald Darmanin a demandé la semaine dernière aux préfets de s’organiser, bien en amont. Dans un télégramme qu’Europe 1 s’est procuré, il recommande notamment de prévoir des fourrières temporaires pour y stocker les bêtes illégales ainsi que de multiplier les contrôles sur les sites d’approvisionnement.

Les bêtes remises à la fondation Brigitte Bardot 

"C’est devenu quasiment impossible d’aller dans une cité quand le sacrifice a commencé", concède un policier. Les tensions rendent le risque d’émeutes trop fort. Tout se joue donc dans les semaines précédentes. Les bêtes saisies sont remises à la fondation Brigitte Bardot. Selon l’association de défense des animaux, 300 moutons ont été ainsi sauvés l’année dernière de l’égorgement sauvage, dont la moitié en Ile-de-France.