Publicité
Publicité

Influenceurs algériens et appels à la haine : des «petits voyous» qui «ne représentent pas» la communauté algérienne de France

Stéphane Burgatt édité par Emma Ben Youssef Sudarovich - Mis à jour le . 1 min

Les vidéos de la discorde. Alors que plusieurs influenceurs algériens appellent à la haine sur les réseaux sociaux, les liens entre la France et l'Algérie semblent friables. Une situation qui inquiète et attriste les binationaux et Algériens installés en France qui déplorent grandement ces comportements. Illustration à Marseille.

L'heure ne semble plus être à la réconciliation entre la France et l'Algérie. Plusieurs dossiers attisent les tensions entre les deux pays, qui commencent à remettre en question les accords de 1968. Un texte qui facilite les conditions de circulation, de séjour et d'emploi des Algériens en France, et que 74% des Français voudraient voir être supprimé comme le révèle un sondage CSA pour Europe 1.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Entre les différentes causes de cette discorde, il y a le cas des influenceurs algériens appelant à la haine sur les réseaux sociaux, et qui affligent une grande partie des citoyens franco-algériens, comme le correspondant d'Europe 1 à Marseille a pu s'en rendre compte.

"C'est lamentable que nous en soyons arrivés là"

"Ce n'est pas normal" assène Katia, une franco-algérienne choquée par les propos tenus par les influenceurs algériens sur Tik-Tok. À ses yeux, ce sont "des voyous qui veulent se faire connaitre" et "franchement, c'est grave". Pour la Marseillaise c'est simple : "s'ils ne sont pas contents, ils repartent chez eux". 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

De l'autre côté de la Méditerranée, Amed, un chef d'entreprise algérien, est dépité. Pour lui, "la liberté d'expression vient aussi avec des responsabilités de ne pas inciter à la haine". "C'est lamentable que nous en soyons arrivés là" confie l'homme à Europe 1, rejettant la faute sur le régime algérien qui, selon lui, "utilise les propos à des fins politiques qui ne conduisent à rien de plus que la division et la souffrance". 

Puis, il y a la crainte. La crainte pour de nombreux Algériens ou de binationaux d'être assimilés à ces discours haineux. Car pour Yasmine, commerçante près de Carpentras, ces influenceurs sont tout sauf représentatifs de sa communauté. Elle appelle ainsi à ce "qu'on arrête de nous prendre en otage à chaque fois qu'un petit con fait n'importe quoi" et tempête "punissez l'auteur, point barre". Les influenceurs algériens incriminés devront d'ailleurs répondre prochainement de leurs propos devant la justice française.