Femme au travail 1:19
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Delphine Schiltz, avec AFP
Selon la lettre d'information féministe "Les Glorieuses", les femmes travaillent gratuitement depuis ce vendredi matin. En 2022, elles gagnent en moyenne 15,8% de moins que les hommes. Face à cela, une pétition a été lancée afin de réclamer une revalorisation des salaires des professions où les femmes sont les plus nombreuses.

Les femmes ont commencé à "travailler gratuitement" ce vendredi à 9H10 cette année, du fait des inégalités salariales persistantes, selon la lettre d'information féministe Les Glorieuses. Celle-ci a lancé une pétition pour réclamer notamment une hausse des salaires des métiers très féminisés. Cette date et cette heure symboliques ont été calculées à partir de statistiques européennes sur l'écart de salaire entre les femmes et les hommes en France. Cette année, les femmes gagnent en moyenne 15,8% de moins que les hommes.

Une pétition pour favoriser l'égalité salariale

L'an dernier, l'écart salarial atteignait 16,5%, ce qui avait amené à déterminer la date symbolique au 3 novembre à 09H22. Les militantes qui relaient le mouvement #4Novembre9h10 ont lancé une pétition pour réclamer la mise en place de trois politiques publiques visant à favoriser l'égalité salariale. Elles demandent notamment une revalorisation des salaires des professions où les femmes sont les plus nombreuses. "Les emplois de soin et d'éducation, très féminisés, qui ont été cruciaux ces trois dernières années pour la France font partie des emplois les moins bien valorisés en termes de salaires", déplorent "Les Glorieuses" dans un communiqué.

Ces militantes plaident également en faveur d'une évolution du congé maternité et paternité. "L'idée serait de s'inspirer de la loi suédoise, pour proposer un congé à se répartir entre les deux parents, avec un minimum de jours à prendre réservés au père" et payés de façon équivalente, a précisé à l'AFP l'économiste Rebecca Amsellem, fondatrice des "Glorieuses".

Elles souhaitent aussi conditionner l'accès aux marchés publics, l'obtention de subventions et de prêts garantis par l'Etat "au respect de l'égalité salariale". Une manière de "s'assurer que le budget alloué par les fonds publics n'accentue pas les inégalités", pointent-elles.