Incendie de Rouen : "pas de risque avéré" lié à l'amiante dans les premières analyses, assure la préfecture

© AFP
  • Copié
Europe1.fr avec AFP , modifié à
La préfecture de Normandie a assuré que le niveau des fibres d'amiante relevé dans l'air était "extrêmement" faible et ne représentait pas, de fait, un "risque avéré". 

La préfecture de Normandie a assuré mardi qu'il n'y avait pas de "risque avéré" lié à l'amiante dans l'air, selon les premiers relevés réalisés au lendemain de l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen. "En ce qui concerne l'amiante dans l'air, on est sur le bruit de fond des fibres d'amiante dans l'air, des niveaux extrêmement faibles", a assuré Patrick Berg, directeur de la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (Dreal) de Normandie. Les prélèvements d'air ont été réalisés par la société Lubrizol vendredi, à ses frais.

"Pas de risque lié à l'amiante"

"On peut estimer qu'avec cette première série de relevés, il n'y a pas de risque lié à l'amiante. Ce risque n'est pas avéré", a-t-il assuré, rappelant que "ce qui est dangereux pour la santé, c'est les fibres d'amiante dans l'air". Il est revenue sur les circonstances de l'incendie de cette toiture amiantée. "Les fûts sous l'effet de la chaleur ont explosé et ont fracassé (une) toiture en fibrociment et ont projeté à des distances assez consistantes des fragments de fibrociment" mais "cette projection ne diffuse pas de fibres d'amiante dans l'air", a assuré le haut fonctionnaire.

"160 fûts en état délicat" à évacuer

Le préfet a précisé que "160 fûts en état délicat" restent à évacuer de l'usine Lubrizol, pour lesquels "un protocole d'intervention est en cours de finalisation". Ce protocole devrait permettre "d'évacuer des fûts qui participent aux émanations d'odeurs." Patrick Berg a précisé que ces fûts "contiennent un produit qui comprend du soufre et dont l'échauffement peut produire du mercaptan et du H2S (sulfure d'hydrogène) qui est beaucoup plus toxique que le mercaptan". "Mercaptan et H2S sont des composés préoccupants" mais "il n'en a pas été détecté", selon lui.