Parmi les slogans scandés par la foule, "On veut la vérité, Lubrizol doit payer !". (photo d'illustration) 1:30
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Hélène Terzian, édité par Ariel Guez , modifié à
Après la visite de plusieurs ministres en fin de semaine à Rouen, les habitants ont défilé ce samedi après-midi dans les rues. Ils réclament "la vérité" sur les conséquences de l'incendie de l'usine Lubrizol, survenu le 26 septembre. 
REPORTAGE

"Soyez clairs, dites nous vraiment ce qu'on risque!" C'est pour crier ce message aux pouvoirs publics que Florence est redescendue dans la rue ce samedi, au lendemain de la mobilisation des éleveurs laitiers qui réclamaient la fin de la consignation de leurs productionsPlus de deux semaines après l'incendie, c'est la troisième fois que les Rouennais se mobilisent.

Dans la ligne de mire des manifestants, ce qu'Elisabeth appelle le "flou entretenu par les pouvoirs publics" qui impacte toute la vie quotidienne des Rouennais. "Comment ça se fait que des gens se demandent s'il faut mettre leurs enfants à l'école ?", s'interroge-t-elle au micro d'Europe 1. "Est-ce qu'l ne fallait pas mieux être confiné ? C'est fou qu'au bout de quinze jours, on ait toujours les mêmes questions! C'est pour ça que je me mobilise", poursuit-elle.

"L'Etat à une part de responsabilité dans l'information de la population"

Parmi la foule venue demander la "vérité" sur les conséquences de l'incendie de l'usine chimique, les protestataires scandaient : "Lubrizol coupable, État complice", "On veut la vérité, Lubrizol doit payer !" ou encore "Nos gamins en danger, le préfet doit payer". "Contrairement à ce que dit l'État, il y aura des conséquences sanitaires", a estimé de son côté Mathilde, 35 ans, qui habite à Longuerue, au nord-est de Rouen, où est passé le nuage de fumée.

Pour Anne, également présente dans la manifestation, si l'État veut apaiser la colère de la population, il doit faire preuve de pédagogie : "On cherche tous des informations, mais on tombe parfois sur des fakes news. Faire des recherches d'analyses, cela devrait être pris en charge par la Région et l'Etat, qui ont une part de responsabilité dans l'information de la population", explique-t-elle au micro d'Europe 1. Une nouvelle manifestation est prévue le 26 octobre prochain, un mois jour pour jour après la date de l'incendie.