Incendie à Rouen : des perquisitions en cours dans les locaux administratifs des usines Lubrizol et Normandie Logistique

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Des perquisitions sont en cours dans les locaux administratifs de Lubrizol et Normandie Logistique. (Photo d'archives) © Lou BENOIST / AFP
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avec AFP , modifié à
Des perquisitions sont en cours à Rouen dans les locaux administratifs des deux usines, près de deux semaines après l'incendie de Lubrizol. 

Deux semaines après l'incendie de l'usine Lubrizol classée Seveso à Rouen, des perquisitions sont en cours sur le site d'après une source judiciaire. Elles concernent les locaux administratifs des usines Lubrizol et Normandie Logistique, mitoyennes sur 300 mètres. Ces perquisitions sont menées par les enquêteurs, accompagnés d'un magistrat et d'un assistant spécialisé du pôle santé publique du parquet de Paris. Au cours de l'incendie, 5.253 tonnes de produits chimiques ont été détruits. Les habitants et agriculteurs ne cachent pas leur inquiétude et réclament plus de transparence aux services de l'Etat.  

Jeudi, le Sénat a voté à l'unanimité la création d'une commission d'enquête "afin d'évaluer l'intervention des services de l'État dans la gestion des conséquences environnementales, sanitaires et économiques de l'incendie de l'usine Lubrizol".

Normandie Logistique réaffirme que le feu n'est pas parti de son site

Jeudi 26 septembre, un gigantesque incendie a détruit chez Lubrizol, une entreprise de produits chimiques classée Seveso seuil haut, 5.253 tonnes de produits chimiques. L'incendie a aussi touché trois entrepôts de son voisin Normandie Logistique qui stockait plus de 9.000 tonnes de produits sur son site. On ne sait pas encore quels produits ont brûlé, ni leur quantité. "On collaborera s'il y avait toute perquisition chez nous, en toute transparence. On n'a rien à cacher de spécial", a déclaré lors d'une conférence de presse Sylvain Schmitt, président de Normandie Logistique, au moment où étaient révélées ces perquisitions.

La société Lubrizol a affirmé la semaine dernière que l'incendie avait vraisemblablement commencé à l'extérieur de son site, se basant sur "la vidéosurveillance et des témoins oculaires". Samedi, dans un entretien à Paris-Normandie, le directeur général de Normandie Logistique Christian Boulocher a répliqué qu'"à ce jour, aucun indice" ne permettait de penser que "l'incendie "puisse être parti de chez nous". Le président de la société, Sylvain Schmidt, a réaffirmé jeudi qu'il était "quasi impossible" que l'incendie ait démarré son site.