Immigration : un délégué interministériel pour mieux intégrer les réfugiés

Le délégué interministériel aux réfugiés devra œuvrer à une "intégration durable" des réfugiés (image d'illustration)
Le délégué interministériel aux réfugiés devra œuvrer à une "intégration durable" des réfugiés (image d'illustration) © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Ce délégué auprès du ministère de l'Intérieur, dont la nomination est attendue mercredi, devra coordonner "les actions des différents ministères concourant à une intégration durable".

Le délégué interministériel aux réfugiés, dont la nomination est attendue mercredi, devra œuvrer à une "intégration durable" via le logement, l'apprentissage de la langue et la formation professionnelle, selon le décret publié mardi au Journal officiel.

Un délégué auprès du ministre de l'Intérieur. Ce décret institue un "délégué interministériel chargé de l'accueil et de l'intégration des réfugiés" qui est placé "auprès du ministre chargé de l'asile et de l'accueil des étrangers", donc du ministère de l'Intérieur - une tutelle qui fait déjà grincer des dents du côté des associations.

Il s'agit d'un nouveau poste, annoncé en juillet dernier par le Premier ministre, mais dont la création avait été retardée depuis. La semaine dernière, Emmanuel Macron a indiqué que le titulaire serait nommé ce mercredi en Conseil des ministres.

Faciliter une "intégration durable". Le délégué aura pour mission de coordonner "les actions des différents ministères concourant à une intégration durable", notamment pour "l'accès aux droits", "la maîtrise de la langue française", la prise en charge sanitaire et sociale", "la formation professionnelle" et "l'accès à l'emploi et au logement".

Une politique jugée trop ferme. Critiqué sur sa politique migratoire, notamment pour la fermeté affichée en matière de reconduite des sans-papiers et déboutés de l'asile, Emmanuel Macron a affiché la semaine dernière à Calais une "ambition forte" en matière d'intégration des réfugiés, estimant qu'il fallait "revoir en profondeur la politique conduite jusqu'à présent".

Cette politique veut porter une attention particulière aux "réinstallés", ces réfugiés que la France va sélectionner directement dans les pays de transit (Niger, Tchad, Jordanie...), avec un accompagnement culturel et social "au cours de la première année" et des propositions "d'entrée directe en logement" lorsque cela est possible, rappelle le décret.