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Wilfried Devillers // Crédits photo : Fiora Garenzi / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le lycée polyvalent de Cachan, dans le Val-de-Marne, a été la cible, ce mardi 5 mars, de plusieurs dizaines d’individus encagoulés et armés. Un véhicule de la police municipale ainsi qu’une voiture appartenant à la mairie ont été caillassés puis renversés. Ce mercredi, le retour à l’école est possible, mais au prix d’un important dispositif policier.

L'accès au lycée polytechnique de Cachan, dans le Val-de-Marne, a été perturbé, ce mardi 5 mars, par des feux de poubelles suivis de jets de projectiles sur les forces de l'ordre par des personnes encagoulées, des faits jugés "absolument intolérables" par le préfet de police Laurent Nuñez. Des policiers ont été blessés après avoir protégé l’établissement. Les individus encagoulés s’étaient greffés à un blocus qui dénonçait la vétusté du bâtiment.

Un important dispositif sécuritaire devant le lycée

Ce mercredi, le calme est revenu devant l’établissement, mais au prix d’un important dispositif policier. Des fourgonnettes de CRS sont stationnées aux alentours du lycée, des policiers sont également présents à l'entrée de l'établissement. Les élèves du lycée polytechnique ont déclaré à Europe 1 n’avoir jamais vu un tel dispositif sécuritaire, ni avoir assisté à de telles violences devant leur lycée. Asma, en classe de seconde, est venue en cours avec une certaine appréhension après ces événements. "Ça a un peu trop dégénéré, les jeunes, ils ont commencé à faire n’importe quoi. Mes parents ont vu, ils m’ont dit de rentrer. C'est inquiétant de voir son enfant dans des lieux comme ça, avec du feu, des jeunes qui font n'importe quoi", a déclaré Asma.

Ce mercredi matin, il est toujours difficile de comprendre l'origine de ces violences. Les lycéens auraient eu l'intention de mener une action, mais pas un tel blocus. Les professeurs en ont parlé à leurs élèves quand les cours ont pu reprendre. "On essaye de sensibiliser un peu nos jeunes élèves. On essaye de leur faire prendre conscience que ces événements sont quand même graves. En restant spectateurs, ils encouragent aussi ces gestes de violence", a rapporté un professeur au micro d’Europe 1. Le directeur du lycée a également envoyé un mail à tous les élèves pour les rassurer.