Un signalement Facebook qui permet de mettre fin à un lynchage diffusé en direct. Les gendarmes d’Ille-Vilaine sont intervenus samedi 3 août au matin chez un homme qui diffusait en direct sur le réseau social les violences qu’il faisait subir à un voisin. Il a été jugé et condamné mardi en comparution immédiate.
Les gendarmes sont intervenus en moins de deux heures
Prévenus par Facebook qu’une scène de lynchage était diffusée en direct sur le réseau social, les gendarmes de la Plateforme Pharos (Plateforme d’Harmonisation d’Analyse de Recoupement et d’Orientation des Signalements) dédiée aux signalements de contenus inappropriés ou violents sur internet, ont pu déclencher les investigations techniques nécessaires pour localiser très rapidement le téléphone qui émettait le live, en moins de deux heures.
Dépêchés dans une habitation de Miniac-sous-Becherel, en Ille-et-Vilaine, les pelotons d’intervention de Montfort-sur-Meu et de Rennes ont forcé la porte de l’habitation, interpellé un homme de 37 ans fortement alcoolisé avant qu’il n’ait le temps de réagir. Dans la même pièce, ils retrouvent la victime, allongée sur un matelas au pied du canapé où était assis le suspect. En état de choc, l’homme a le nez cassé, le visage fortement tuméfié, la mâchoire bloquée et se trouve dans l’impossibilité de parler. Il a été pris en charge immédiatement par les pompiers et hospitalisé. Il s’est vu prescrire cinq jours d'ITT.
Une dette de 40 euros
Un pistolet à plombs avec lequel l’auteur des coups avait menacé son voisin à un moment de la vidéo est également retrouvé. L'homme, déjà condamné six fois pour violences, n'a pas su expliquer son geste à l’audience, si ce n’est du fait de l’alcool qu’il avait absorbé. Dans les vidéos, il évoque une dette de 40 euros et un coup porté par la victime à sa propre compagne. Jugé en comparution immédiate, Il a été condamné à cinq ans de prison dont un avec sursis et mise à l’épreuve.