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Noémie Loiselle / Crédits photo : Stephane Mouchmouche / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Un jeune homme de 16 ans, originaire de Haute-Savoie, fiché S et de nationalité française, a été interpellé, mardi, après avoir annoncé sur les réseaux sociaux sa volonté de fabriquer une ceinture explosive pour mourir en martyr durant les Jeux olympiques de Paris. Le village de Marignier, en Haute-Savoie, où habitait le jeune homme est sous le choc.

Un jeune homme de 16 ans a été interpellé, mardi, après avoir annoncé sur les réseaux sociaux sa volonté de fabriquer une ceinture explosive pour mourir en martyr durant les Jeux olympiques de Paris. D’après les premiers éléments de l’enquête, le suspect aurait fait allégeance à Daesh et commençait à rechercher les équipements nécessaires à la fabrication d’explosifs. À Marignier, commune de 6.000 habitants en Haute-Savoie où le jeune homme résidait dans sa famille, les habitants sont stupéfaits. 

Un jeune homme "poli, gentil, respectueux"

Sur les hauteurs de Marignier, une zone pavillonnaire proprette aux jardins bien entretenus, il est impossible pour les habitants d'envisager qu'un jeune d'ici ait préparé un attentat. "On le croisait le soir, il disait toujours bonjour, c'était un jeune homme respectueux...", confie un voisin. 

Respectueux, gentil, assez timide et sans histoire, le jeune garçon jouait souvent au football dans le quartier, racontent les habitants. Rien ne pouvait laisser croire à une possible radicalisation, explique l'un de ses anciens partenaires de football qui préfère rester anonyme pour des raisons de voisinage. "On jouait au foot tous ensemble, on faisait des cache-cache... Il était super poli, très gentil, un super gamin, je ne le vois pas faire de telles choses", affirme-t-il.

Une enquête ouverte pour association de malfaiteurs terroriste

Une famille "normale" avec quatre enfants et des parents sérieux, décrit une autre voisine. "C'est une famille tellement calme, gentille, ouverte. Pour moi, à aucun moment, il n'y a eu de la radicalisation", s'étonne-t-elle au micro d'Europe 1.

À ce stade de l’enquête, le parquet national antiterroriste appelle à la prudence. "Sa garde à vue en cours vise à déterminer, au regard de la personnalité de la personne gardée à vue, la réalité du projet d'acte terroriste et, le cas échéant, son état d’aboutissement." Le parquet a ouvert une enquête pour association de malfaiteurs terroriste. La garde à vue du jeune homme peut durer jusqu'à 96 heures, à l'issue de laquelle il pourra être déféré devant un procureur.