"Il n'y aura pas de centre" d'accueil d'urgence à Calais, affirme Collomb

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"Nous allons renforcer la sécurité avec l'arrivée de deux compagnies de forces mobiles", a assuré Gérard Collomb. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur pense que le nouveau centre serait "rapidement débordé".

Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a affirmé qu'il n'y aura pas d'installation de centre d'accueil d'urgence à Calais pour les migrants, dans un entretien au quotidien calaisien Nord Littoral vendredi.

Le centre serait "rapidement débordé". "Si nous créons un centre sur place, il sera rapidement débordé et nous ne pourrons pas faire face à cette situation. Les précédents de Sangatte et du campement de la Lande en attestent", a affirmé le ministre de l'Intérieur. "Je me méfie des centres qui se disent prêts à accueillir des migrants pour seulement quelques jours et qui finalement durent dans le temps", a-t-il ajouté.

Les droits des migrants défendus devant la justice. Ouvert en 1999, le centre de Sangatte, près de Calais, avait rapidement été en surcapacité, avec près de 2.000 personnes contre 800 prévues quelques semaines avant sa fermeture en septembre 2002. Près de 7.000 personnes avaient été évacuées en octobre lors du démantèlement de la "Jungle" de Calais, gigantesque campement apparu au printemps 2015. Onze associations ont défendu mercredi devant le tribunal administratif de Lille les droits fondamentaux des migrants de Calais, demandant la construction d'un centre d'accueil local.

Sécurité renforcée. Par ailleurs, "nous allons renforcer la sécurité avec l'arrivée de deux compagnies de forces mobiles supplémentaires pour éviter que de nouveaux campements ne se forment", a indiqué Gérard Collomb.