Le vélo séduit de plus en plus de Français, et devient pour beaucoup un moyen de transport quotidien dans les grandes villes comme Paris. Pour encourager ce mouvement, et pour éviter un report massif des transports en commun sur la voiture dans le cadre du déconfinement, le gouvernement a décidé de porter à 60 millions d'euros le budget de son plan vélo, notamment pour financer la réparation des véhicules, mais aussi financer des cours de vélo pour apprendre ou réapprendre à bien pédaler.
À la vélo-école de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, Anastase, travaille son adresse sous l'oeil de son professeur, en slalomant entre des voitures sur un parking. Issue d’une famille modeste, elle n’a jamais appris à faire du vélo. Mais à 60 ans passés, cette retraitée a décidé de s’y mettre. "Il n'y a pas eu de complexe", assure-t-elle. "On tombe, on est hésitant, on a un peu peur, mais on peut apprendre à n'importe quel âge", dit-elle encore.
"Les vélo-écoles sont indispensables pour le développement du vélo"
Dans le cadre du plan vélo, l'État propose de payer ce type de cours. Une excellente initiative, estime François Fatou, fondateur de la première vélo-école de France. "Il faut naturellement développer ça. Les vélo-écoles sont indispensables pour le développement du vélo", explique-t-il à Europe 1. Selon lui, "la plupart des gens savent en faire, mais n'ont pas l'adresse suffisante, pas la connaissance des dangers, et donc n'osent pas partir dans le trafic".
Son association a déjà formé 4.000 adultes à la conduite en ville. Car si on dit que le vélo ne s’oublie pas, en faire avec des voitures, des piétons et des trottinettes autour, cela s'apprend.