Les stations de ski sont épinglées par le gouvernement pour certaines pratiques nocives pour l'environnement 1:35
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Pauline Jacot, édité par Lucie de Perthuis , modifié à
Le gouvernement doit recevoir dans les prochains jours les responsables des domaines skiables de France, afin de développer de nouvelles pratiques plus respectueuses de l'environnement. Le bilan carbone de certaines stations de sports d'hiver est en effet trop élevé au goût du ministère de l'Ecologie, qui souhaite notamment que les stations diversifient leurs activités. 
ANALYSE

Un bilan carbone à améliorer : celui des stations de ski. Certaines pratiques indignent le gouvernement, et différentes associations, comme par exemple les tonnes de neige régulièrement acheminées en hélicoptère ou en camion, comme récemment sur les pentes insuffisamment enneigées de Luchon Superbagnères dans les Pyrénées. Un déclic pour le ministère de l'Ecologie, qui convoque dans les prochains jours les responsables des domaines skiables, pour les inciter à transformer une partie des stations de ski et diversifier leurs activités pour un plus grand respect de l'environnement. 

Selon l'entourage d'Elisabeth Borne, ministre de l'Ecologie, "il faut cesser ce genre d'initiatives absurdes". "Il ne s'agira plus d'amener à tout prix de la neige dans les stations, mais plutôt d'imaginer d'autres activités", poursuit un conseiller. Le but : développer d'autres activités comme la randonnée, le VTT ou encore la spéléologie.

Bâtir un plan d'action cohérent

Le ministère veut recenser tout ce qui se fait déjà dans le Vercors, les Vosges ou les Pyrénées, pour bâtir un plan d'action cohérent à l'échelle nationale. Il faut miser sur la diversification, mais aussi sur les avancées technologiques pour préserver les stations. C'est en tout cas l'avis d'Alexandre Molin, président de Domaines skiables de France . "Nous cherchons comment développer demain un carburant propre pour pouvoir damer les pistes sans émettre de gaz à effet de serre. Beaucoup de stations utilisent des GPS pour passer moins d'heures de dameuses. On réduit tout ce que l'on peut réduire, le GPS nous permet de moins produire de neige car on sait exactement la couche de neige sous les chevilles de nos dameuses", explique Alexandre Molin. 

Les mesures concernent aussi la gestion de l'eau, des déchets ou encore des énergies renouvelables dans les stations de ski. Le président de Domaines skiables de France précise qu'il faudra adapter les mesures en fonction du chiffre d'affaires de chaque station de ski, variant de 15.000 euros pour les plus petites, à 70 millions pour les plus importantes.