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Charles Guyard (en Vendée) / Crédits photo : JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Les huîtres du Bassin d'Arcachon sont temporairement interdites à la vente après "plusieurs cas de toxi-infections alimentaires collectives". Les professionnels encore épargnés tentent de rassurer les consommateurs chez qui la confiance est entamée à deux jours du réveillon de la Saint-Sylvestre.

Y aura-t-il des huîtres sur votre table lors du réveillon de la Saint-Sylvestre ? La filière ostréicole craint un vent de panique chez les clients après la contamination des huîtres du bassin d'Arcachon, temporairement interdites à la vente après "plusieurs cas de toxi-infections alimentaires collectives", a annoncé la préfecture de Gironde. "Les symptômes sont ceux de la gastro-entérite aiguë et aucun cas grave n'est à déplorer à ce jour", ont précisé les autorités dans un communiqué publié mercredi soir.

Les huîtres désormais boudées par les consommateurs

À deux jours du réveillon, les professionnels, encore épargnés, veulent rassurer les consommateurs. Passé le tri, où elles sont réparties par poids et taille, les huîtres atterrissent dans la salle des expéditions. 

En Vendée, les commandes toujours d'actualité mais en repli par rapport aux autres années car depuis environ deux semaines, un nouveau virus met sérieusement à mal la filière, avec des interdictions prononcées au pire moment de l'année. Cela a commencé à quelques kilomètres d'ici, au sud de la Loire-Atlantique, puis dans le Morbihan, avant d'atteindre le fameux bassin d'Arcachon. Résultat, en Vendée, on a certes évité la catastrophe, mais pas la défiance des consommateurs. 

"On fait 30% de moins"

"La chance qu'on a en Vendée, c'est que la majorité des ostréiculteurs ont des grosses capacités de stockage. Dans les bassins, nous, on a pris l'eau il y a déjà plusieurs semaines et on tourne en circuit fermé, on est à l'abri de toute pollution. Les huîtres de Vendée sont bonnes à la consommation, mais malgré tout, les gens ont boudé le produit. Et nous, à notre petite échelle, on fait 30 % de moins", lance ce patron des huîtres du cap Horn.

Les stations d'épuration pointées du doigt

Aussitôt les fêtes terminées, les ostréiculteurs comptent bien faire entendre leur exaspération aux collectivités locales. Car ce norovirus proviendrait des stations d'épuration défaillantes en amont. On est le dernier maillon de la chaîne et on est toujours les pollués", termine-t-il.