Hommage national aux agents pénitentiaires tués : les syndicats regrettent l'absence de Macron

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Gauthier Delomez (propos recueillis par Geoffrey Branger) / Crédits photo : Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
En l'absence d'Emmanuel Macron, en déplacement en Nouvelle-Calédonie, c'est le Premier ministre Gabriel Attal qui doit présider la cérémonie d'hommage aux deux agents pénitentiaires tués dans l'Eure la semaine dernière. Une déception pour un représentant syndical, qui attend des annonces concrètes pour l'administration pénitentiaire.

La France rend hommage ce mercredi à Arnaud Garcia et Fabrice Moello. Les deux agents pénitentiaires ont été tués lors de l'assaut de leur fourgon, au péage d'Incarville dans l'Eure, par des assaillants qui ont permis à un détenu, Mohamed Amra, de s'évader. C'est à midi qu'un hommage national, présidé par le Premier ministre Gabriel Attal (et non le président Emmanuel Macron, en déplacement en Nouvelle-Calédonie), doit se tenir à Caen.

Macron a reçu les familles des deux victimes à l'Élysée

Le chef du gouvernement sera accompagné du garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti. Si Emmanuel Macron ne participe pas à cette cérémonie, il a tout de même reçu les familles des deux victimes ce mardi à l'Élysée. Mais l'absence du chef de l'État déçoit Wilfried Fonck, secrétaire national du syndicat Ufap-Unsa Justice. "La déception est vive. On s'attendait vraiment à ce que le président soit là parce que c'était une manière pour nous de rendre un hommage au courage et au sacrifice de nos camarades", partage-t-il au micro d'Europe 1.

"On attend des engagements et des actions fortes" pour l'administration pénitentiaire

Le représentant syndical espère tout de même que des annonces concrètes seront faites ce midi. "On n'attend pas des promesses, on attend à la fois des engagements, mais aussi et surtout des actions fortes", notamment dans le monde carcéral.

"Il est évident que les prisons françaises sont malades, pas depuis la semaine dernière, mais depuis 30 ans, et on a besoin aujourd'hui d'un véritable 'plan Marshall carcéral' pour permettre aux personnels de travailler dans des conditions dignes, des conditions de sécurité beaucoup plus importantes, et que l'on puisse accomplir les missions qui sont les nôtres pour éviter que les contribuables, finalement, ne payent un impôt pour rien en ce qui concerne l'administration pénitentiaire", expose Wilfried Fonck.