Hollande est arrivé à Calais pour une visite de quelques heures

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Le président de la République a rappelé son souhait de démanteler "complètement" le camp de Calais. Image d'illustration. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Dès son arrivée, le président de la République a aussi rappelé son projet de démanteler "complètement" et "définitivement" le camp de Calais.

François Hollande est arrivé lundi matin pour une visite de quelques heures à Calais, où il doit rencontrer forces de l'ordre et acteurs économiques et associatifs, sans toutefois se rendre dans la "jungle" où des milliers de migrants attendent leur évacuation.

"Prendre leur part dans l'effort humanitaire". François Hollande a aussitôt rappelé son souhait de "démanteler complètement, définitivement le camp" et demandé aussi aux Britanniques de "prendre leur part". "Je veux dire ma détermination à voir les autorités britanniques prendre leur part dans l'effort humanitaire que la France accomplit ici et continuera à accomplir demain", a-t-il affirmé devant les forces de l'ordre. "Ce n'est pas parce que le Royaume-Uni a pris une décision souveraine qu'(il) est dégagé de ses obligations par rapport à la France", a-t-il ajouté, faisant allusion au Brexit et aux accords bilatéraux du Touquet signés en 2003 qui situent la frontière britannique en France.

Accompagné de trois ministres. Le chef de l'État, qui se rendait pour la première fois de son quinquennat à Calais, est arrivé vers 8h15 à la gendarmerie où il devait s'entretenir avec les forces de l'ordre, avant de prononcer un discours. Il était accompagné pour ce déplacement des ministres de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, du Logement Emmanuelle Cosse et des Transports Alain Vidalies.

La "jungle" pas au programme. Le président de la République rencontrera également au cours de cette visite des élus, ainsi que des chefs d'entreprise et des acteurs associatifs. Aucune séquence n'est prévue en revanche sur le campement de la "Lande" (son nom officiel) où s'entassent entre 7.000 et 10.000 personnes, selon les comptages, et qui doit être démantelé avant l'hiver. 

Un contexte de polémique. Ce déplacement survient dans un climat de polémique autour de l'accueil des migrants, qui doivent être répartis dans des centres en régions après l'évacuation de la "jungle", une opération vivement dénoncée par le Front national et une partie de la droite qui agite le spectre de "mini-Calais".