Heurts lors d'une manifestation à Rouen à l'appel des "gilets jaunes" et de la CGT

Des officiers de police arrêtent un "gilet jaune" dans le centre-ville de Rouen où les manifestations avaient été interdites par le préfet, le 6 avril.
Des officiers de police arrêtent un "gilet jaune" dans le centre-ville de Rouen où les manifestations avaient été interdites par le préfet, le 6 avril. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP
À Rouen, en Seine-Maritime, une manifestation de "gilets jaunes" a dégénérée, samedi, entraînant l'arrestation de deux personnes, suspectées d'avoir commis des "actes caractérisés" contre les policiers. 

Plusieurs heurts ont éclaté samedi à Rouen à l'occasion d'une manifestation lancée par les "gilets jaunes" et soutenue par la CGT de Seine-maritime, conduisant à deux interpellations, a-t-on appris auprès de la préfecture.

Le préfet de la région Normandie avait pris un arrêté interdisant toutes manifestations et rassemblements en centre-ville de Rouen samedi de 10 heures à 22 heures, comme c'est le cas depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" "pour protéger les commerces", dans une ville où cette fronde sociale a été particulièrement vive.

 

"Deux cortèges sont partis de deux endroits différents, essentiellement d'ultra-gauche. Ils se sont réunis et ont tenté d'entrer dans le périmètre (interdit, ndlr) pour se diriger vers la banque de France, lieu qui a fait déjà l'objet de plusieurs dégradations", a indiqué à l'AFP le sous-préfet de permanence, Jean-Eric Winckler.

Des gaz lacrymogènes en réponse aux jets de projectiles des manifestants

"Les manifestants ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre. Des sommations ont été faites et il y a eu l'utilisation de gaz lacrymogènes en réponse aux jets de projectiles, les manifestants ont été éconduits et remis à l'extérieur du périmètre", a-t-il ajouté, sans vouloir préciser le nombre de manifestants présents samedi à Rouen.

Selon la même source, il y a eu 21 verbalisations et deux interpellations en flagrant délit pour des "actes caractérisés" contre les forces de l'ordre. Dans un communiqué appelant à manifester, l'union départementale CGT de Seine-Maritime avait dit agir "pour l'unité des salariés et des jeunes afin de résister à Macron, aux patrons et à leurs plans destructeurs".