Hauts-de-Seine : Colombes instaure un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans

La mesure est valable les soirs de week-end et de vacances scolaires (photo d'illustration).
La mesure est valable les soirs de week-end et de vacances scolaires (photo d'illustration). © MIGUEL MEDINA / AFP
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avec AFP , modifié à
Toute personne de moins de 16 ans non accompagnée sortant après 22h à Colombes les soirs de week-end ou de vacances scolaires pourra être emmenée au poste.

La mairie LR de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, instaure à partir de jeudi une mesure de couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans non accompagnés dans ses quartiers sensibles, les soirs de week-end ou de vacances scolaires. Selon les termes de cet arrêté, signé par la maire Nicole Goueta, un jeune de moins de 16 ans que la police municipale ou nationale trouverait seul dehors après 22h, certains soirs, pourrait être emmené au poste pour y attendre ses parents et faire, éventuellement, l'objet d'un rappel à la loi.

Décision à durée illimitée. L'arrêté concerne les quartiers de la ville classés en zone de sécurité prioritaire (ZSP), notamment le Petit-Colombes, miné par le trafic de drogue. Le texte, dont la durée est illimitée dans le temps, se cantonne aux soirs de week-end en période scolaire, mais concerne tous les soirs des vacances scolaires, a précisé la mairie. Les vacances de la Toussaint qui ont débuté mercredi soir sont concernées.

Contrôler les trafics. Dans ces quartiers où de nombreux jeunes "traînent le soir" pour des raisons diverses - appartements trop étroits, parents au travail, délinquance... -, le couvre-feu doit "aider la police, c'est un moyen de contrôler divers trafics", notamment de stupéfiants, impliquant des adolescents, souligne la ville. La mesure doit aussi "responsabiliser les familles, les aider", et répondre à l'agacement des riverains face aux nuisances sonores tardives.

Il s'agit là d'une "décision ressortie des discussions entre mairie, police et habitants", explique la ville de Colombes, qui entend faire du couvre-feu un "instrument parmi d'autres pour la gestion de la sécurité dans les quartiers difficiles", au même titre que la vidéosurveillance. "On ne va pas affecter des patrouilles à la chasse aux mineurs", précise le cabinet de la maire.