Haut-Rhin : le prêtre mis en examen pour viols sur mineurs suspendu

Les enquêteurs s'appuient sur les plaintes de plusieurs personnes l'ayant côtoyé dans ses activités pastorales, débutées à Mulhouse en 1987.
Les enquêteurs s'appuient sur les plaintes de plusieurs personnes l'ayant côtoyé dans ses activités pastorales, débutées à Mulhouse en 1987. © SEBASTIEN BOZON / AFP
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avec AFP
"Je suspens l'exercice de votre mission curiale et de toutes les missions pastorales afférentes", a écrit vendredi dans un décret l'archevêque de Strasbourg.

Le prêtre haut-rhinois mis en examen mercredi à Mulhouse pour viols aggravés sur mineurs a été suspendu de toutes ses fonctions pastorales, a annoncé vendredi dans un communiqué l'archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel.

Sa mission "suspendue"... "Je suspens l'exercice de votre mission curiale et de toutes les missions pastorales afférentes", a écrit Mgr Ravel dans un décret pris jeudi à l'encontre du père Robert Bonan.

... jusqu'au jugement civil. Cette décision prise "en raison de faits graves" dont l'homme d'église est soupçonné et du "grand trouble actuellement suscité parmi les fidèles" s'applique "jusqu'à ce que soit prononcé le jugement civil", a-t-il précisé.

"Viols aggravés" sur mineur. Robert Bonan, 60 ans, curé de la communauté de paroisses du Haut-Florival, au nord-ouest de Mulhouse, est poursuivi pour "viols aggravés sur mineur de 15 ans" et "viols aggravés par personne ayant abusé de l'autorité que lui conférait sa fonction". Il a été placé en détention provisoire.

Plusieurs plaintes. Les enquêteurs s'appuient sur les plaintes de plusieurs personnes l'ayant côtoyé dans ses activités pastorales, débutées à Mulhouse en 1987, et sur des "éléments" recueillis à son domicile à Lautenbach mardi lors d'une perquisition. Selon la procureure de Mulhouse Edwige Roux-Morizot, les faits, "très anciens", remontent pour certains aux années 1980, mais "ne sont pas tous prescrits". "Il existe des charges importantes contre lui", a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse jeudi. L'enquête, menée par le groupement de gendarmerie départementale du Haut-Rhin, se poursuit pour déterminer s'il y a d'autres victimes.