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Margaux Fodéré , modifié à
À l'approche des fêtes de fin d'année et face à la hausse du prix des fleurs, les fleuristes cherchent des solutions. Le prix auquel ils achètent les fleurs chez les grossistes a explosé notamment à Rungis. Pour ne pas trop augmenter le prix des bouquets en magasin, les fleuristes peuvent par exemple rogner sur leurs marges.

L’inflation n’épargne pas les fleuristes… Le prix auquel ils achètent les fleurs chez les grossistes a explosé : à Rungis par exemple, dix tiges de roses "avalanche" (crème) d’origine Pays-Bas coûtaient, en octobre 2022, 4,30 euros de plus qu’en décembre 2021. Alors pour ne pas trop augmenter le prix des bouquets en magasin, les fleuristes rognent sur leurs marges ou cherchent des combines. Chez Jaleh, une fleuriste, du 15e arrondissement de Paris, des pivoines à l’eucalyptus, quelle que soit la fleur, tout coûte plus cher depuis un an.

Trouver des astuces pour réduire les coûts

"Les prix des roses ont augmenté de 20 à 50 % par tige. Les orchidées, le prix a doublé. De 0,80 euros il est passé à 1,50 euros jusqu'à 2 euros", constate Jaleh. En cause : 65 % des fleurs que nous importons en France viennent des Pays bas, où les serres sont frappées par la hausse des coûts de l’énergie. Mais pas question pour Jaleh de se priver de certains modèles ni d’augmenter ses prix de vente… Le budget des Français a déjà beaucoup diminué : "Les clients qui ont acheté un bouquet à 70 euros l'année dernière, maintenant, c'est 30 euros."

Alors elle trouve des petites astuces pour réduire les coûts : plus de feuillage dans les bouquets, des fleurs plus volumineuses… Mais ces combines ne suffisent pas et elle est obligée de réduire ses marges. "Ce bouquet avant, il me coûtait entre huit et dix euros. Je le vendais à trente. Maintenant, il m'en coûte dix et je le vends entre vingt et vingt-cinq. C'est très compliqué pour moi et mes confrères", confie Jaleh. Au total, son bénéfice a diminué de 25% en un an.