Hausse du prix de l'électricité : "On est protégé par le parc nucléaire"

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Invitée de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1 et CNEWS, Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d'énergie nucléaire, défend l'utilisation de cette ressource pour contrer les hausses des prix, notamment de l'électricité. "On est protégé par le parc nucléaire", assure-t-elle.

Face à la crise énergétique et la hausse des prix, le parc nucléaire français est la meilleure des réponses pour Valérie Faudon. Invitée de Jean-Pierre Elkabbach samedi matin sur Europe 1 et CNEWS, la déléguée générale de la Société française d'énergie nucléaire (SFEN) explique effectivement que l'on est face à un choc gazier "dû à une reprise très forte au niveau mondial". Face à la hausse des prix, notamment de l'électricité, "on est protégé par le parc nucléaire français", assure-t-elle sur Europe 1.

"On est dans une situation de vigilance pour l'hiver, mais pas à risque"

Pour Valérie Faudon, il ne faut pas suivre les décisions des personnalités politiques écologistes qui misent sur les centrales à gaz au lieu de l'énergie nucléaire, comme en Belgique. "C'est un exemple de contradiction car ces centrales à gaz sont très émettrices de gaz à effet de serre", souligne-t-elle. En France, le parc nucléaire reste une sécurité même s'il existe toujours un risque de panne. "Pour l'instant, on est dans une situation de vigilance pour l'hiver prochain, même si je pense qu'on n'est pas à risque", avance Valérie Faudon, qui regrette la fermeture de la centrale de Fessenheim.

Alors que le gouvernement annonce un bouclier tarifaire face à la hausse du prix du gaz et de l'électricité, la spécialiste du nucléaire met en avant cette énergie. Valérie Faudon appuie sur le fait que le parc français "a été construit après le choc pétrolier" dans les années 1970. "À long terme, il va y avoir une augmentation du gaz car c'est la réalité de la transition énergétique", explique-t-elle, avant de poursuivre : "Pour l'électricité, c'est particulier parce qu'on est protégé contre les hausses européennes du prix".

"Baisser les taxes sur les énergies dont on veut favoriser l'utilisation"

Selon Valérie Faudon, l'exécutif doit également jouer sur les taxes pour amortir les hausses. "Ce qui n'a pas de sens aujourd'hui, c'est que l'électricité, qui émet très peu de gaz à effet de serre, est plus taxée que le gaz qui lui émet du CO2", affirme-t-elle. "Le gouvernement doit penser à baisser les taxes sur les énergies dont on veut favoriser l'utilisation", poursuit la déléguée générale de la SFEN.

Si la France est la première exportatrice de gaz d'Europe de l'ouest, elle importe quand les besoins sont là, par exemple en hiver à 19 heures. À l'arrivée, le nucléaire permet de protéger les Français de hausses importantes de l'électricité. "On est protégé par le parc nucléaire parce qu'il est produit à bas coût", affirme-t-elle, en rassurant sur de possibles interruptions : "Il n'y en aura pas parce que nous avons 10 ans de stock d'uranium sur notre sol". Valérie Faudon assure enfin que le parc nucléaire "est ce qu'il y a de moins cher, non seulement en France, mais aussi dans le monde entier".