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Thibaud Hue, édité par Laura Laplaud , modifié à
À l'appel de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs, environ 200 professionnels du secteur étaient mobilisés mardi matin devant l'Assemblée nationale. Ils réclament des aides au gouvernement face à la hausse des prix de l'énergie qui les "assomme".

De nombreuses boucheries et charcuteries artisanales sont en danger de mort en raison de la flambée des prix de l'énergie, alerte le principal syndicat de la profession. Ils étaient environ 200, venus de toute la France, à s'être rassemblés ce mardi midi près de l'Assemblée nationale. Sur quelques pancartes brandies discrètement, il est possible de lire "l'électricité va nous achever".

Un rassemblement historique

Ces professionnels, qui se disent assommés par la hausse des prix de l'énergie, demandent des aides au gouvernement. "Concrètement, moi je paye 35.000 euros d'énergie par an. Et là, on m'annonce des nouveaux contrats d'énergie à 100.000 euros donc la différence, on ne pourra pas la faire, ce n'est pas possible. La solution c'est soit on augmente tous les prix, soit on ferme la boutique", avance Miguel, gérant d'une boucherie au Mans.

Un élargissement du bouclier tarifaire

Pour éviter des dépôts de bilan, tous attendent une réaction rapide de la part du gouvernement. Jean-François Guihard, président de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT) demande un élargissement du bouclier tarifaire pour la profession. "Aujourd'hui, on est bloqué à 36 kW à dix salariés. Si vous avez onze salariés, vous ne rentrez plus dans le cadre. Si vous avez 40 kW, vous ne rentrez plus dans le cadre. C'est très restrictif et ce bouclier nous enferme aussi [car] une entreprise qui veut embaucher ne pourra pas embaucher parce qu'elle va voir ses prix de l'énergie bondir", appuie-t-il.

Une délégation de six bouchers-charcutiers est reçue ce mardi par la commission économie de l'Assemblée nationale. Mercredi, ils porteront leurs réclamations auprès d'Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises.