Police 1:38
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Louise Sallé // Crédits photo : Jeff PACHOUD / AFP
L'interpellation contestée, en plein cours, d'un collégien soupçonné de harcèlement à l'encontre d'une lycéenne transgenre à Alfortville, dans le Val-de-Marne, s'est faite "en conformité", a assuré mercredi le gouvernement, qui revendique d'envoyer des "messages très forts" aux harceleurs. Mais beaucoup jugent "anormal" d'interpeller un mineur en classe. 

L'interpellation contestée, en plein cours, d'un collégien de 14 ans soupçonné de harcèlement à l'encontre d'une lycéenne transgenre à Alfortville (Val-de-Marne) suscite encore la polémique mercredi aux abords de l'établissement et au sein de la communauté éducative en général. Certains soulignant la nécessité d'un "électrochoc" pour lutter contre le harcèlement, d'autres jugeant "anormal" d'interpeller un mineur devant sa classe.

 

Menotté devant ses camarades

D'habitude, lorsque les policiers effectuent une arrestation dans un établissement scolaire, cela se fait de façon discrète, dans un bureau, mais surtout à l'abri des regards. Cette fois-ci, les forces de l'ordre sont intervenus dans une salle de classe, en accord avec la principale du collège. Le jeune a été menotté devant ses camarades pour être placé en garde à vue. Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal a dit "comprendre" que cela "puisse interroger" tout en déclarant qu'"il ne peut pas y avoir de sérénité sans autorité"

Les faits des harcèlements nécessitent "une réaction rapide". Personne ne doit sous-estimer un phénomène qui a conduit à la mort tragique de plusieurs jeunes dans notre pays et qui pourrit celle de milliers d’autres. Le rectorat de Créteil, qui suit cette affaire de près, rapporte qu'elle échange avec les autorités concernées pour comprendre dans quelles conditions des policiers ont pu être amenés à intervenir. La rectrice Julie Benetti rappelle la nécessité de répondre au harcèlement de manière appropriée et adaptée.