Guillaume Peltier est "opposé à la PMA pour toutes"

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La question de l'extension de la procréation médicalement assistée aux femmes seules et aux couples de lesbiennes divise la droite. Le député du Loir-et-Cher, lui, s'est positionné contre dimanche, sur Europe 1.
INTERVIEW

C'est bel et bien en ordre dispersé que la droite avance sur l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples de lesbiennes. Alors que cinq députés LR avaient publié une tribune pour s'y dire favorables, cinq caciques du parti, dont le président Laurent Wauquiez, leur avaient répondu par le même moyen en se prononçant contre.

Guillaume Peltier, vice-président de la famille politique, a suivi cette deuxième voie. "Je suis opposé à la PMA pour toutes", a-t-il indiqué dimanche, dans Le Grand Rendez-Vous d'Europe 1 avec CNews et Les Échos

Argument "juridique". C'est avec beaucoup de prudence que le député du Loir-et-Cher a expliqué son choix : "Pour moi, le seul argument qui vaut, c'est l'argument juridique. Si nous autorisons la PMA pour toutes, qu'allons nous dire aux hommes qui la réclameront pour eux ? Et la PMA pour tous, c'est la gestation pour autrui (GPA). Je crois que dans notre pays il y a consensus pour dire non à la GPA. Au nom de cette conviction très profonde, comment peut-on interdire aux hommes ce que nous autoriserions aux femmes ?" Autrement dit, Guillaume Peltier étant persuadé que la GPA est la suite logique de l'extension de la PMA, il ne souhaite pas avancer dans cette voie.

Un débat plus apaisé. Le ton a néanmoins changé depuis les débats houleux du mariage pour tous, auquel Guillaume Peltier était déjà fermement opposé, ce qui l'avait amené à s'afficher en première ligne des manifestations de 2013 et 2014. "Je voudrais demander aux responsables politiques, y compris dans mon camp, que nous menions ce débat avec beaucoup de respect." À la question de savoir s'il regrettait la violence des discussions sur le mariage pour tous, le vice-président LR a répondu "oui". "Je souhaite que chacun puisse défendre ses convictions dans le respect d'autrui."