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Emmanuel Duteil, édité par , modifié à
Le patron de la SNCF, Jean Pierre Farandou, appelle dans une vidéo à la solidarité des cheminots en grève à l'approche des fêtes de fin d'année. Une réunion s'est tenue tard vendredi soir à Matignon entre le Premier ministre Edouard Philippe et la direction de la SNCF et de la RATP. Objectif : faire rouler le plus de trains possible à Noël.
DÉCRYPTAGE

Dixième jour de grève, samedi, à la SNCF et à la RATP. Le trafic reste très perturbé, avec un TGV sur quatre qui roule en moyenne, trois TER sur dix et deux Intercités sur dix. Dans ce contexte, le patron de l'entreprise des chemins de fer, Jean Pierre Farandou, appelle dans une vidéo à la solidarité des cheminots à l'approche des fêtes de fin d'année. Une réunion s'est tenue tard hier soir à Matignon entre le Premier ministre Edouard Philippe et la direction de la SNCF et de la RATP. Objectif : faire rouler le plus de trains possible à Noël.

On promet d'essayer d'accomplir des miracles : c'est ce qu'a dit samedi matin la patronne des TGV à la SNCF. C'est dire si la situation est tendue. La compagnie prend malgré tout un engagement : faire voyager plus de la moitié des passagers. Les personnes ayant acheté un billet de train pour voyager le premier week-end des vacances de Noël devraient être informées mardi si leur train roulera. Verdict jeudi pour les passagers des trains du 23 au 26 décembre. Si le trajet est annulé, la SNCF devrait proposer d'autres horaires ou rembourser les voyageurs.

Le plan de transport, "un véritable travail d'orfèvre"

Le plan de transport se révèle difficile à mettre sur pied. "Il faut regarder axe par axe, c'est un véritable travail d'orfèvre", a confié un cadre de la SNCF à Europe 1. D'autant plus que l'Hexagone entre dans une des périodes les plus chargées de l'année. La SNCF affirme qu'elle privilégiera les TGV sur cette période et qu'elle essaiera de mettre des trains sur les lignes sur lesquelles il y a le plus de trafic prévu.

Elle reconnaît cependant déjà que maintenir des voyages risque d'être compliqué, par exemple sur l'axe atlantique et dans les Alpes. Si le mouvement de grève devait fléchir, la SNCF pourrait ajouter des trains dans les derniers jours. "Jusque-là on était raisonnablement confiants, mais avec l'appel de la CGT à maintenir la pression, ça complique nos plans", reconnait un autre cadre.