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Hadrien Bect, Victor Dhollande, édité par Ugo Pascolo
La journée de mobilisation de jeudi était un avant goût de la grève perlée prévue à partir du mois d'avril. Chez les usagers de la SNCF, l'ambiance est à l'inquiétude et à la résignation.

C'était la première journée d'une longue série. Jeudi, les cheminots ont donné un avant goût de leur mécontentement, avant le lancement de la grève perlée, le 3 avril prochain. A dix jours d'une nouvelle galère sur les rails, chez les usagers de la SNCF qui empruntent le train quotidiennement, l'ambiance est à l'inquiétude et surtout à la résignation.

Incompréhension et dépit. "On se demande si on va devoir poser nos jours de congés pour compenser le fait de ne pas pouvoir venir travailler, c'est très compliqué", témoigne cette femme sur le parvis de la gare Saint-Lazare. "Ça fait trois ans qu'on n'arrive pas à avoir un train à l'heure quand on vit en banlieue, ça ne me fait plus ni chaud ni rien", peste cette usagée. "J'arriverai en retard à mes cours, je ne vois pas comment faire autrement, je trouve ça assez lamentable pour mes élèves", déplore un professeur". "On espère qu'il y aura des trains quand même", glisse cette autre femme dans un rire crispé. 

Mauvaise surprise. Particulièrement touchée par la grève de jeudi, la gare de Corbeil-Essonnes n'était même pas desservie. Quant au RER D, il affichait un train sur quatre. Mais alors que les voyageurs pensaient être tranquilles vendredi matin, ils ont eu une mauvaise surprise : le retour à la normale n'est prévu que sur les coups de 9h. "Plus rien ne m'étonne, on est obligé de venir en voiture à une grande gare pour être sûre d'avoir un train", lâche Martine dans un soupir. "Je ne comprends pas, surtout pour une heure ou deux, je ne comprends plus l'utilité", peste Louise dans un soupir. "Mais bon, on subit et puis on fait avec", relativise-t-elle.