"Sachez que pour que les trains roulent à nouveau, il faut prévoir environ 48 heures sur le plan technique", rappelle Laurent Escure (photo d'illustration). 0:59
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Alors que le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a demandé vendredi aux cheminots en grève de "faire une pause" pendant les fêtes de fin d’année, Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA, appelle sur Europe 1 à ne pas céder.
INTERVIEW

Vendredi le patron de la Sncf, Jean-Pierre Farandou, a appelé les grévistes à faire "une pause" pendant les fêtes de fin d’année. "La trêve pour Noël peut venir vite à condition que le gouvernement nous dise quelque chose", réplique samedi au micro d’Europe 1 Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA, deuxième syndicat à la SNCF et premier à la RATP. "Le Premier ministre Edouard Philippe m’a appelé, le rendez-vous n’est pas encore fixé mais j’ai compris qu’il y en aurait un."

Pas de pause prévue avant le début de semaine prochaine en revanche. "Nous avons un rendez-vous social très important mardi prochain, donc il ne faut pas s’attendre à de grandes améliorations du trafic avant mardi ou mercredi", estime le syndicaliste. Quelques heures après les annonces du chef du gouvernement sur la réforme des retraites, Laurent Escure avait appelé mardi sur Europe 1 à une grève "au niveau global".

"Pour que les trains roulent à nouveau, il faut prévoir environ 48 heures"

"Si la réponse du gouvernement vient après mardi, il faut aussi revoir le calendrier : sachez que pour que les trains roulent à nouveau, il faut prévoir environ 48 heures sur le plan technique", rappelle Laurent Escure. "Personne n’a envie d’ennuyer les Français et de créer des perturbations, ils ont besoin d’un respect de leur contrat social."

L’UNSA renvoie donc la balle au gouvernement. "Il reste quelques dizaines de milliers de personnes qui souhaitent voir leur contrat social garanti à la RATP et à la SNCF, soit 0,2% des 25 millions de Français concernés par cette réforme des retraites : il serait raisonnable de la part du gouvernement de faire un geste", soutient Laurent Escure. "Si on obtenait que ces personnes voient leur contrat social garanti, les choses se rétabliraient très vite et la circulation reprendrait."

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