Grève des transports : pour les consommateurs, c'est la "galère" des courses de Noël

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Justin Morin, à La Défense, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à

Inévitablement, la grève des transports contre la réforme des retraites occasionne une moindre fréquentation des centres commerciaux essentiellement franciliens à dix jours de Noël. Et ceux qui ont malgré tout choisi de se déplacer pour faire leurs courses, comme à La Défense, ne sont pas au bout de leurs peines.

C'est l'une des conséquences logiques et prévisibles d'une grève des transports organisée le dernier mois de l'année : depuis dix jours, il est devenu plus difficile pour les Français qui vivent dans les grandes villes, et notamment en région Île-de-France, de faire leurs courses de Noël. Avec les fermetures et les perturbations des lignes de métro et de RER, les centres commerciaux franciliens sont devenus moins accessibles à l'approche des fêtes de fin d'année, comme aux Quatre Temps, à La Défense, à l'ouest de Paris.

Temps de transport quadruplé

Au pied des tours du quartier d'affaires parisien, les clients témoignent de leurs difficultés pour se rendre dans le plus grand centre commercial d'Europe. "J'ai pris la ligne H, puis la ligne E, puis la ligne 14, puis la ligne 1 pour faire les vacances de Noël", assure Rim. En temps normal, cette francilienne n'a besoin que d'un RER et d'une petite demi-heure pour venir aux Quatre Temps. Là, elle a mis deux heures, et doit compter autant pour faire le chemin inverse. "C'est toujours galère, mais c'est le dernier week-end et je n'ai pas le choix, je suis venue", déplore-t-elle.

" Se garer, ça coûte déjà un budget, l'équivalent d'un jouet de Noël pour les enfants "

Pour venir dans ce centre commercial, la voiture reste le moyen de transport le plus simple, selon la grande majorité des personnes que nous avons rencontrées. "Se garer, ça coûte déjà un budget, l'équivalent d'un jouet de Noël pour les enfants", nuance Thierry, qui évalue le prix du stationnement à "19, 20 euros". "On peut se le permettre", assure-t-il, mais "c'est la galère, c'est comme ça". 

Les commerçants pessimistes

Du côté des commerçants, même s'ils n'existent pour l'heure pas de chiffres officiels, l'impression d'une baisse d'affluence est belle et bien là. "Par rapport aux années précédentes, c'est clair qu'il y a une répercussion", affirme Stéphane, qui vend des accessoires de mode sur le marché de Noël installé sur l'esplanade de La Défense, devant les Quatre Temps. "Il y aura peut-être des bonnes journées, on l'espère, mais on ne récupérera pas le retard. C'est comme ça." Comme lui comme pour d'autres, la nouvelle journée de mobilisation prévue mardi n'augure rien de bon côté fréquentation.