Réforme des retraites : des policiers bloquent temporairement des commissariats

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Devant le commissariat de Bobigny, une banderole portant l'inscription "Christophe, service minimum jusqu'à nos retraites, ça va être long" a été déployée. © Capture Google Street View
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avec AFP , modifié à
Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites bat son plein ce jeudi 5 décembre, des syndicats de police ont eux aussi protesté contre la mise en place d'une régime universel. Plusieurs commissariats, notamment celui de Bobigny, ont fonctionné en service minimum ou ont été bloqués quelques heures.

Malgré un courrier de Christophe Castaner mercredi soir pour les rassurer, les syndicats de police ont maintenu leur mouvement jeudi en bloquant des commissariats lors de la mobilisation contre le projet de réforme des retraites.

Plusieurs commissariats bloqués pendant quelques heures

"Le courrier a plutôt agacé la veille d'une mobilisation en restant vague et en ne s'engageant en rien", a déclaré à l'AFP Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance. Jeudi, plusieurs commissariats ont fonctionné en service minimum ou ont été bloqués quelques heures. Devant le commissariat de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, une banderole portant l'inscription "Christophe, service minimum jusqu'à nos retraites, ça va être long" a été déployée.

" Ce n'est que le début "

Le syndicat Unité-SGP a appelé les policiers travaillant de nuit, les "nuiteux", à n'aller sur le terrain que sur appel d'urgence. Les agents de la police technique et scientifique ont également rejoint le mouvement.
"Ce n'est que le début", a prévenu Fabien Vanhemelryck qui menace d'un "durcissement", notamment du côté des CRS. "Ils sont fatigués. Aujourd'hui ils assurent encore la sécurité mais après le 5 décembre, il va falloir qu'ils se reposent. Ils n'auront qu'à faire appel aux gendarmes y compris pour les voyages présidentiels", a-t-il lancé.

Dans son courrier adressé aux syndicats policiers, le ministre de l'Intérieur affirmait que "des spécificités" seraient "conservées pour les fonctionnaires qui exercent des missions régaliennes de sécurité et d'ordre public pendant une période minimale". Christophe Castaner assurait que "pour ces fonctionnaires, les droits à un départ anticipé à la retraite resteront ouverts comme aujourd'hui, sans changement". "C'est un discours politique. Il nous dit que seulement certains vont garder leur statut, il dissocie les flics de terrain et ceux des bureaux, ce n'est pas possible", s'est indigné Fabien Vanhemelryck.

"L'avenir des retraites des policiers reste dans le brouillard", a pour sa part jugé l'Unsa-police dans un tract.