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Marine Protais, édité par Antoine Terrel , modifié à
Alors que la SNCF prévoit de nouvelles perturbations importantes du trafic en ce week-end de départ avant Noël, les voyageurs se ruent sur les autocars pour pouvoir se déplacer. Vendredi, à la gare routière de Paris-Bercy, tous les bus affichaient complets. "Le train a été annulé et on n'a pas eu de solutions qui nous a été proposée", témoigne un usager au micro d'Europe 1. 
REPORTAGE

Pour ce début de grand week-end de départs avant Noël, de fortes perturbations sont à nouveau prévues à travers toute la France par la SNCF, en raison de la grève contre la réforme des retraites. Alors que plus de la moitié des conducteurs étaient encore grévistes vendredi, et que seulement la moitié des TGV doivent circuler samedi et dimanche, les voyageurs se sont donc reportés massivement sur les compagnies d'autocars. 

Vendredi, la gare routière de Paris-Bercy était ainsi pleine à craquer. Entre 50.000 et 60.000 voyageurs sont attendus pendant le week-end d'après Flixbus. Dans la gare, la plupart sont des voyageurs de dernière minute, comme Clément, qui espérait jusqu'au bout que son train soit maintenu, pour pouvoir aller fêter Noël dans la famille de son épouse. "À l’origine, on devait aller à Orléans en train. Le train a été annulé et on n'a pas eu de solutions qui nous a été proposée", explique-t-il au micro d'Europe 1, précisant que ses billets de train n'ont pour l'instant pas été remboursés. 

Alors que son bus a déjà 1h45 de retard, Clément constate l'importance des dépenses engendrées par ces perturbations. "On a payé 60 euros pour le bus et 40 euros pour le train. Ça fait 100 euros de dépensés pour un voyage pas encore fait", regrette-t-il. 

"Des gens m'ont dit qu'ils avaient payé quasiment 100 euros"

L'autocar de Romain, lui, est sur le point de démarrer. Très prévoyant, il avait pris ses billets de longue date, et n'a donc pas subi la forte hausse des prix constatée depuis le début du mouvement social. "Je ne savais pas vraiment qu'il y aurait une grève de cette ampleur quand j'ai pris les billets", indique-t-il, "j'ai anticipé de les prendre le plus tôt possible pour payer moins cher". "À Lille, j'ai parlé à des gens sur le quai, et ils me disaient qu'ils avaient payé quasiment 100 euros, alors que moi j'en ai eu pour moins de 30 euros", ajoute-t-il. 

Malheureusement pour lui, Romain n'avait toutefois pas pensé au trajet du retour. Tous les bus étant déjà complets, il optera probablement pour un trajet en covoiturage.