Grève à Météo-France lundi contre une nouvelle organisation et une baisse des effectifs

© ERIC CABANIS / AFP
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avec AFP
Des syndicats de Météo-France appellent à la grève lundi pour protester contre une réorganisation des services de prévision et la "réduction des effectifs" au sein de l'établissement public. "C'est une grève symbolique sur une journée : on cible la journée où il y a une bascule dans une nouvelle organisation, qui est prévue lundi 13 (novembre)", a dit dimanche, à l'AFP, François Giroux, représentant du personnel CGT.

"Les personnels qui sont appelés à faire grève sont principalement les prévisionnistes sur toute la France", ainsi "que nos collègues directement impactés par cette nouvelle organisation, notamment ceux des services de développement informatique", a-t-il ajouté.

L'intersyndicale FO-CGT-CFDT-Solidaires avait dénoncé dans un communiqué commun une réorganisation qui selon eux "vise à centraliser et automatiser la fourniture des données présentes sur le site internet et l'application", "conséquence concrète de la réduction des effectifs".

Le mouvement n'affecterait pas la production des bulletins de vigilance

Contactée par l'AFP, la direction a souligné que le mouvement n'affecterait pas la production des bulletins de vigilance, au moment où plusieurs départements sont en vigilance orange aux crues. "Les productions institutionnelles de sécurité seront assurées dans tous les cas où la situation météorologique le nécessitera", a indiqué Météo-France.

"En effet, Météo-France met en place une organisation spécifique en cas de grève pour assurer ses missions de sauvegarde des personnes et des biens. A cet effet, un certain nombre de postes font l'objet d'assignation, permettant ainsi de produire les bulletins de sécurité (vigilance, aéronautique, bulletins spéciaux marine...)", a précisé Météo-France.

La PDG de Météo-France, Virginie Schwarz, auditionnée au Parlement en vue de sa reconduction, avait souligné en octobre que le contrat d'objectifs et de performance (COP) 2022-2026 signé avec l'Etat "est construit sur l'hypothèse de la stabilité, au moins, des effectifs au-delà de 2022, après plus de dix ans de baisse continue".

"J'avais dit, lors de la négociation du nouveau COP, qu'il n'était plus possible d'envisager de nouvelles baisses d'effectif au sein de l'établissement" et "nous cherchons à rehausser notre effectif", a-t-elle insisté.