Grande-Synthe : l'Etat débloque 4 millions, le camp voué à une fermeture progressive

Le ministre de l'Intérieur a visité le camp de migrants lundi.
Le ministre de l'Intérieur a visité le camp de migrants lundi. © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Etat s'investit dans ce camp de migrants construit par Médecins sans frontières, mais a acté sa fermeture progressive. 

L'Etat va consacrer 3,9 millions d'euros à la gestion du camp de Grande-Synthe, ont confirmé lundi les ministres de l'Intérieur et du Logement, aux termes d'une convention qui vise toutefois un démantèlement progressif du site. "Nous allons nous engager à hauteur de 3,9 millions d'euros", a déclaré la ministre du Logement Emmanuelle Cosse lors d'un discours à la maison communale de Grande-Synthe, avant la signature d'une convention tripartite entre l'Etat, la municipalité et l'Afeji (association nordiste de lutte contre l'exclusion).

"Un accueil digne"."Nous voulons un accueil digne pour chaque migrant", a de son côté indiqué Bernard Cazeneuve, en rappelant que les 134 Centres d'accueil et d'orientation (CAO) ouverts un peu partout en France pour permettre aux migrants de réfléchir à une demande d'asile, avaient accueilli près de 4.000 personnes au total. "Cette politique, nous voulons la faire monter en puissance", a-t-il ajouté.

Fermeture du camp progressive. Si la convention signée lundi pose en préambule "l'accueil républicain des personnes migrantes", la logique n'est toutefois pas de pérenniser le lieu, le texte précisant que l'accueil se fait "de façon temporaire" et prévoyant "la fermeture progressive du camp au fur et à mesure des départs des personnes migrantes". "Nous n'avons pas vocation à maintenir des camps qui ont un moins bon standard humanitaire" que les CAO, a rappelé Bernard Cazeneuve. Le camp de La Linière, construit par Médecins sans frontières et la municipalité, et que les deux ministres ont précédemment visité lundi, avait été inauguré début mars après la fermeture du site insalubre du Basroch, où étaient regroupés 1500 migrants.