Grand débat : les "garants" veulent une restitution exhaustive des débats

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À mi-parcours, les "garants" insistent sur l'exactitude et l'exhaustivité indispensables de la remontée des débats et des contributions. © Capture d'écran
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avec AFP , modifié à
Sur les quelque 3.500 réunions d'initiative locale qui se sont déjà tenues, seulement 600 ont fait l'objet d'"une restitution en ligne", ont indiqué jeudi les garants du "grand débat national", jugeant ce chiffre encore insuffisant.

Les "garants" du grand débat recommandent une restitution fidèle et exhaustive des rencontres qui se déroulent depuis un mois sur le territoire, pour que les préoccupations des Français soient réellement prises en compte.

3.500 réunions, seulement 600 restitutions en ligne. "Nous avons vu une volonté des citoyens d'être entendus par le gouvernement mais aussi de se parler entre eux", a souligné jeudi Nadia Bellaoui, l'une des cinq "garants" lors d'une conférence de presse. Sur les quelque 3.500 réunions d'initiative locale (RIL) qui se sont déjà tenues, 600 ont fait l'objet d'"une restitution en ligne", ont-ils indiqué, un nombre selon eux encore insuffisant.

900.000 contributions à mi-parcours. Plus de 6.000 débats ont au total été programmés et environ 900.000 contributions déposées sur le site officiel, à mi-parcours du grand débat voulu par Emmanuel Macron pour sortir de la crise des "gilets jaunes", qui doit se poursuivre jusqu'à la mi-mars.

Pour l'élaboration d'un "rapport d'étape". Pour la phase qui s'ouvre, les "garants" insistent sur l'exactitude et l'exhaustivité indispensables de la remontée des débats et des contributions. "Étant donné ce foisonnement, il y aura plusieurs synthèses, ça permettra de rendre compte de cette diversité", estime le politologue Pascal Perrineau. Les "garants" insistent sur l'élaboration d'"un rapport d'étape" des débats avant la tenue des 18 Conférences citoyennes régionales prévues dans la seconde quinzaine de mars.

"Le défi de la masse de données existe". Ces conférences auront "un rôle clé". "Nous souhaitons qu'elles puissent s'appuyer sur une première restitution des débats", a souligné Isabelle Falque-Pierrotin, également membre du collège. Les "garants" recommandent également que lors de chaque conférence régionale, un thème qui n'aura pas émergé au niveau national puisse "être mis sur la table". Les principaux thèmes retenus par les Français devraient selon eux être connus mi-mars. Les "garants" seront également très attentifs aux modalités d'analyse et de synthèse des débats.

"Le défi de la masse de données existe", "mais il y a un savoir-faire technique de rassemblement des données et d'analyse", assure toutefois Pascal Perrineau. Le niveau de sécurité du débat et de sa restitution est "cohérent avec les enjeux", ont-il estimé. "Il n'y a pas une thématique qui soit l'objet de contributions massives" sur le site officiel, a souligné Isabelle Falque-Pierrotin.