"Gilets jaunes" : un journaliste du "Républicain Lorrain" agressé lors d'un reportage en Moselle

Plusieurs journalistes et groupes de presse ont porté plainte après des agressions subies en marge de manifestation des "gilets jaunes".
Plusieurs journalistes et groupes de presse ont porté plainte après des agressions subies en marge de manifestation des "gilets jaunes". © AFP
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avec AFP
Vendredi après-midi, un journaliste du quotidien "Le Républicain Lorrain" a été agressé par un "gilet jaune" sur le rond-point de Longeville-lès-Saint-Avold en Moselle. 

La liste de journalistes agressés depuis le début de la mobilisation des "gilets jaunes" s'allonge. Vendredi après-midi, un journaliste du Républicain Lorrain a été agressé sur le rond-point de Longeville-lès-Saint-Avold, l'un des camps de base des "gilets jaunes" en Moselle alors qu'il effectuait un reportage, rapporte le quotidien régional.

Un violent coup de pied dans l'abdomen. Après avoir interviewé des manifestants, le journaliste aurait souhaité prendre une photo. C'est là qu'un homme présent parmi les "gilets jaunes" l'aurait pris à parti et l'aurait sommé de ne pas prendre de cliché avant de le bousculer, détaille le quotidien. L'un des portes-paroles des "gilets jaunes" aurait alors tenté alors de calmer l'individu, en vain. Après avoir essayer de le frapper du poing, l'homme aurait asséné un violent coup de pied dans l'abdomen du journaliste.

Le journaliste veut porter plainte. Ce dernier a dû être transporté à l'hôpital de Saint-Avold pour être soigné et réaliser des examens, détaille Le Républicain Lorrain. Selon le journaliste agressé, la violence n’a pris fin que grâce à l’intervention de trois "gilets jaunes" qui ont maîtrisé l'agresseur. Le reporter a annoncé son intention de porter plainte. 

Reporters sans frontières appelle à un "sursaut citoyen" dans une pétition

Initiée vendredi par l'association Reporters sans frontières, une pétition intitulée "Les citoyens ont le droit de manifester, les journalistes celui d'informer !" appelle à l'arrêt des violences dont sont victimes les journalistes depuis la mi-novembre 2018 et le début du mouvement des "gilets jaunes". 

"Entraver les journalistes dans leur travail, c'est empêcher les citoyens d'être informés, c'est porter atteinte au pluralisme et menacer la démocratie", indique le texte. La pétition appelle à un "sursaut citoyen", de la part des "gilets jaunes" mais aussi des policiers.