"Gilets jaunes" : un dessinateur de presse porte plainte pour menace de mort après une caricature d'Éric Drouet

Eric Drouet est l'une des figures médiatiques des "gilets jaunes".
Eric Drouet est l'une des figures médiatiques des "gilets jaunes". © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le dessinateur Alex a reçu une menace de mort après avoir publié dans "Le Courrier Picard" une caricature d'Éric Drouet, l'une des figures médiatiques des "gilets jaunes". 

Le dessinateur de presse Alex a porté plainte après avoir reçu une menace de mort consécutive à la publication vendredi dans Le Courrier Picard d'une caricature d'Éric Drouet, l'une des figures médiatiques du mouvement des "gilets jaunes", a-t-il annoncé sur Twitter.

Un dessin moquant la "fascination" de Mélenchon pour Drouet. Il avait publié dans le quotidien régional un dessin montrant Éric Drouet en oiseau jaune chassé à la glu face à un Jean-Luc Mélenchon qui, lui, se frotte les mains en déclarant : "Un Drouet jaune barbu complotiste à la cervelle de moineau qui colle à mes idées... Fascinant !". Une allusion à la fois au rejet par le Conseil d'État d'une demande d'interdiction de la chasse à la glu et à la "fascination" exprimée pour ce responsable des "gilets jaunes" par le leader de La France insoumise.

Après avoir mis son dessin sur son compte Twitter, Alex a reçu un message d'une personne le menaçant d'être "exécuté sur le champ". "Un fervent défenseur d'Éric Drouet, de la liberté d'expression et de la démocratie s'exprime avec l'intelligence d'un terroriste sur un dessin. Vu les circonstances et les antécédents, je dépose plainte. Et ce sera le cas à chaque menace de ce genre. Assez des débiles !", a réagi Alex sur son compte Twitter. 

Le soutien de Riss. "On peut dire tout ce qu'on veut de mes dessins, on peut aimer, ne pas aimer...mais j'ai décidé de ne plus accepter les menaces de mort", explique encore le dessinateur à France Bleu Picardie

Le dessinateur a reçu lundi le soutien de Riss, directeur de la rédaction de Charlie Hebdo, qui, quatre ans jour pour jour après l'attentat meurtrier contre Charlie, a déclaré sur Franceinfo : "Il a raison de déposer plainte" car "depuis quatre ans, les gens balancent des menaces de mort à tort et à travers" et ils "doivent savoir qu'il y a des conséquences pénales".