"Gilets jaunes" : "L’objectif est d’avoir un rassemblement le plus bienveillant possible"

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Grégoire Duhourcau
Benjamin Cauchy, "gilet jaune" à Toulouse, sera à Paris samedi pour "l'acte 2" de la mobilisation, samedi. "Nous avons mis en place une communication auprès de tous les 'gilets jaunes' pour que ça se passe le mieux possible", assure-t-il sur Europe 1.
INTERVIEW

"On ne peut pas tolérer" les dérapages qui se sont produits la semaine dernière dans le cadre du rassemblement des "gilets jaunes". Benjamin Cauchy, "gilet jaune" originaire de Toulouse, espère donc que ce type d'événement ne se reproduira pas lors de "l'acte 2" de la mobilisation, samedi. "Nous échangeons avec les services de sécurité" en ce sens, assure-t-il au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1.

"Respect des biens publics et des personnes" comme mot d'ordre. "Nous avons mis en place une communication auprès de tous les gilets jaunes pour que ça se passe le mieux possible. A savoir que ça se passe dans la bienveillance, dans le respect des forces de l’ordre", explique-t-il, appelant au "respect des biens publics et des personnes". Par ailleurs, il "déconseille aux enfants de venir" ainsi que de venir alcoolisé ou avec de l'alcool. "L’objectif est d’avoir un rassemblement le plus bienveillant possible." Si les dérapages survenus "ne sont pas des choses qui sont tolérables", le militant souligne toutefois que "ces événements sont également l'expression d'une colère sourde".

Sans ces actions, "le gouvernement ne nous écoute pas". Benjamin Cauchy tient également à répondre aux citoyens qui sont opposés au mouvement. "On a bien conscience qu’il y a pas mal de rassemblements et d’actions qui enquiquinent le monde", reconnaît-il. Mais "si on n’agit pas de manière un peu coercitive, le gouvernement ne nous écoute pas, ne nous entend pas". Il espère donc être entendu "rapidement" par le gouvernement "de manière à lever tous ces blocages, ces barrages filtrants".

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Le report de la vignette poids lourds est "une demi-mesurette". Dans ce contexte tendu, le gouvernement a décidé de faire marche arrière sur la vignette poids lourds en différant sa mise en place. Pour Benjamin Cauchy, il s'agit d'une "demi-mesurette" afin "d'acheter la paix sociale auprès des transporteurs". "C'est peut-être du deal syndical, d'où la méfiance que les citoyens vont avoir sur les corps intermédiaires", analyse-t-il. "Ils sont rodés à l’exercice, nous, nous ne sommes que de simples citoyens."