"Gilets jaunes" : "L'état d'urgence n'est pas une solution", estime Laurent Berger (CFDT)

Laurent Berger était l'invité du Grand Rendez-Vous d'Europe 1 dimanche.
Laurent Berger était l'invité du Grand Rendez-Vous d'Europe 1 dimanche. © EUROPE 1
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Invité du "Grand Rendez-Vous", dimanche sur Europe 1, le numéro un de la CFDT a estimé que "la première réponse à apporter" après les violences de la veille "n'est pas sécuritaire". 
INTERVIEW

Après une journée de chaos, l'exécutif cherche une réponse. Au lendemain des scènes de guérilla urbaine à Paris, qui ont marqué une nouvelle escalade dans le conflit des "gilets jaunes", le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner n’a pas exclu de devoir recourir à l’état d’urgence, ce que réclament trois syndicats de police. Sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a quant à lui affirmé que "toutes les options doivent être étudiées". Mais pour Laurent Berger, invité du Grand Rendez-Vous d'Europe 1 dimanche, "l'état d'urgence n'est pas une solution".

"La première réponse est économique et sociale". "La première réponse à apporter n'est pas sécuritaire. C'est une réponse de contenu par rapport aux problèmes sociaux économiques", a plaidé le numéro un de la CFDT, tout en condamnant une "violence inacceptable" et "choquante". "Il n'y a pas d'autre voie que le dialogue".

Entendu sur europe1 :
Je ne vois pas comment l'état d'urgence réglerait le problème

"Il faut faire attention avec les mots". "Je ne vois pas comment l'état d'urgence réglerait le problème. Je n'y crois pas du tout", a encore appuyé le syndicaliste. Et d'avertir : "Il faut faire attention avec les mots. On a parlé d'insurrection. Il y avait des scènes insupportables de violence. Mais ce n'était pas une insurrection."