«Gilets jaunes» : l'État condamné à indemniser Paris pour les dégradations

Gilets Jaunes Macron
L'État a été condamné à verser un peu plus de 1,4 million d'euros à la Ville de Paris pour l'indemniser des dégâts causés lors des manifestations des "gilets jaunes". (Illustration) © Emmanuelle Pays / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP , modifié à
Les deux condamnations ont été rendues par le tribunal administratif de Paris et portent sur "la période de novembre 2018 à décembre 2019", a expliqué la mairie. Durant cette période, Paris a été le théâtre des plus grosses manifestations du mouvement social, régulièrement ponctuées par des violences, des affrontements avec les forces de l'ordre et des dégradations.

L'État a été condamné à verser un peu plus de 1,4 million d'euros à la Ville de Paris pour l'indemniser des dégâts causés lors des manifestations des "gilets jaunes", a annoncé la mairie de la capitale vendredi. Les deux condamnations ont été rendues par le tribunal administratif de Paris et portent sur "la période de novembre 2018 à décembre 2019", a expliqué la mairie dans un communiqué. Durant cette période d'un peu plus d'un an, Paris avait été le théâtre des plus grosses manifestations du mouvement social, régulièrement ponctuées par des violences, des affrontements avec les forces de l'ordre et des dégradations.

Lors des premiers week-ends de mobilisation, l'Arc de Triomphe avait notamment été vandalisé et des "gilets jaunes" avaient forcé l'entrée du ministère de l'ex-porte parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. En mars 2019, la célèbre brasserie du Fouquet's avait été incendiée en haut des Champs-Élysées.

L'État déjà condamné à verser 1,2 million à Paris

Dans une des décisions rendues mercredi et consultées par l'AFP, le tribunal a estimé que "les dégradations ont bien été commises à l'occasion de manifestations sur la voie publique". "Si la présence de black blocks est parfois mentionnée dans les procès-verbaux, les constatations font également état de dégradations commises par des manifestants", a observé le tribunal. "De telles dégradations résultent donc d'un attroupement (...) et non d'un groupe organisé et constitué à seule fin de commettre des délits", a poursuivi. Dès lors, "la Ville de Paris est fondée à solliciter l'engagement de la responsabilité de l'État."

Fin avril, la justice administrative avait déjà condamné l'État à verser un peu plus de 1,2 million d'euros à la commune et la métropole de Toulouse, en réparation des dégâts occasionnés par le mouvement des "gilets jaunes".