"Gilets jaunes" : le vif échange entre un automobiliste et des manifestants : "On est pas là que pour le carburant" : l

Les vifs échanges entre les manifestants et les automobilistes bloqués se sont multipliés.
Les vifs échanges entre les manifestants et les automobilistes bloqués se sont multipliés. © DAMIEN MEYER / AFP
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Pierre-Baptiste Vanzini, édité par Antoine Terrel , modifié à
À Vannes, lors d'un échange diffusé sur Europe 1, un automobiliste a tenté d'expliquer à des "gilets jaunes" pourquoi il refusait de participer au mouvement. 

Alors que 125.000 manifestants participaient samedi à la journée des "gilets jaunes" dans plus de 2.000 rassemblements, les échanges tendus entre bloqueurs et automobilistes se sont multipliés sur les routes. Ainsi, à Vannes, un automobiliste refusant de participer à l'opération a été pris a partie par plusieurs manifestants, dans un échange vif mais respectueux, capté par le micro d'Europe 1. 

"Je suis pour l'augmentation des taxes". "Venez avec nous", lui lance une participante, l'invitant à rejoindre le rassemblement des "gilets jaunes" dans cette ville du Morbihan. "Non, moi je suis pour l'augmentation des taxes sur le gasoil", répond l'automobiliste, récoltant au passage quelques huées. Pour justifier sa position, l'homme met en avant l'argument écologique. "Quand vous roulez plus de 200 kilomètres et que vous n'avez plus ni papillons ni moustiques, ni quoique ce soit sur votre pare-brise alors qu'il y a dix ans, il y en avait encore plein, ils sont où", tente-t-il d'expliquer. 

"Les gens, même avec deux salaires, n'y arrivent plus". Mais l'argument ne convainc pas une "gilet jaune". "Quand vous voyez que nos aïeux se sont battus pour avoir tout les droits qu'on a maintenant et qu'à l'heure actuelle, on vit dans une dictature et que les gens même avec deux salaires dans une maison n'y arrivent plus, vous trouvez ça normal ?", s'exclame-t-elle avec fougue. Citant notamment sa grand-mère qui "perd au niveau de sa retraite", elle explique encore être là "pour tout ce qui va mal en France". 

"J'ai des difficultés comme tout le monde", répond alors l'automobiliste, "mais malheureusement aujourd'hui, on pollue tous et il faut une prise de conscience".