"Gilets jaunes" : le préfet de police de Paris déplore les appels aux manifestations non déclarées

Didier Lallement
Didier Lallement a prévenu d'une "réaction ferme" en cas de débordement pendant "l'acte 28". © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP
Didier Lallement a déploré le retour au principe des manifestations non déclarées de "gilets jaunes" pour "l'acte 28", et met en garde contre d'éventuels débordements. 

Le préfet de police de Paris a déploré samedi matin le retour au principe des manifestations non déclarées de "gilets jaunes" dans la capitale et a prévenu d'une "réaction ferme" en cas de débordements lors de l'acte 28 de ce mouvement social inédit.

"Malheureusement, il semble qu'une partie des 'gilets jaunes' a décidé de ne pas déclarer de manifestation", a commenté Didier Lallement, venu saluer policiers et gendarmes mobilisés sur le dispositif de maintien de l'ordre au niveau du rond-point de l'Étoile à Paris. Seule une manifestation pour ce 28ème samedi consécutif de mobilisation des "gilets jaunes" a été officiellement déclarée dans la capitale - avec un départ de cortège en fin de matinée du Père Lachaise pour aller en direction du Sacré Cœur - mais des appels diffusés sur les réseaux sociaux par des figures du mouvement font état de rendez-vous sans signes distinctifs dans plusieurs endroits emblématiques de Paris.

Mille fonctionnaires pour des contrôles préventifs, 3.000 pour le maintien de l'ordre

"C'est une journée atypique par rapport à l'absence de déclaration mais nous avons déployé notre dispositif", a déclaré Didier Lallement. "Nous sommes en capacité de nous projeter dans tous les endroits de Paris", a-t-il complété. "Depuis plusieurs semaines, nous avons réussi à faire en sorte que les manifestations se passent bien. Dont acte de ce changement de posture. Il y aura une réaction ferme s'ils devaient refaire ce qui s'est passé avant le 21 mars (date de son entrée en fonction)", a affirmé Didier Lallement.

Selon le préfet, 1.000 fonctionnaires sont mobilisés pour des contrôles préventifs dans les gares, gares routières et en périphérie de la capitale. Trois mille fonctionnaires de police et militaires sont mobilisés en outre dans le cadre du maintien de l'ordre à Paris. "Les manifestations non déclarées sont des attroupements", a-t-il rappelé. "S'il y a des manifestants sur les périmètres interdits, ils feront l'objet de contraventions et d'une dispersion", a-t-il ajouté. 

Pour le 10ème samedi consécutif, la préfecture de police a pris un arrêté interdisant tout rassemblement de personnes se revendiquant des "gilets jaunes" dans le secteur des Champs-Élysées et dans un périmètre comprenant l'Élysée et l'Assemblée nationale. Le secteur de la cathédrale Notre-Dame est également visé par cet arrêté d'interdiction.