Gilets jaunes : Éric Drouet interrogé par la police, Maxime Nicolle convoqué jeudi

Éric Drouet et Maxime Nicolle / Montage via AFP
Des deux principales figures des "gilets jaunes" doivent s'expliquer devant les policiers. © Zakaria ABDELKAFI et YANN COATSALIOU / AFP
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avec AFP
Ces leaders du mouvement des "gilets jaunes" sont entendus par les policiers pour "provocation publique à la commission de violences".

Éric Drouet, une des figures des "gilets jaunes", a été entendu mercredi en audition libre par des enquêteurs parisiens après des signalements effectués par le ministère de l'Intérieur auprès du parquet pour "provocation publique à la commission de violences", a appris l'AFP de sources concordantes. Selon son avocat, Me Kheops Lara, Éric Drouet a été entendu pendant plus d'une heure dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la PJ parisienne, en début d'après-midi, et est ressorti libre, "sans suite".

"Procédure initiée par le pouvoir politique". Maxime Nicolle, alias "Fly Rider", est pour sa part convoqué jeudi par les policiers, concernant des propos tenus courant mars, a annoncé son avocat Me Juan Branco. Contacté, ce dernier a dénoncé "une procédure initiée par le pouvoir politique, contre des opposants politiques". Ces convocations font suite aux signalements pour "provocation publique à la commission de violences" transmis par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner au parquet de Paris, qui a ouvert des enquêtes, selon des sources concordantes.

Un communiqué appelant au "soulèvement". Devant les policiers, Éric Drouet s'est expliqué sur un communiqué publié après la blessure à l’œil lors d'une manifestation des "gilets jaunes" le 26 janvier d'une autre figure du mouvement, Jérôme Rodrigues, a expliqué Me Lara. Ce communiqué décrétait "l'état d'urgence du peuple" et appelait "à un soulèvement sans précédent par tous les moyens utiles et nécessaires pour que plus personne ne soit victime de ces blessures de guerre". 

Il a aussi été interrogé "sur un second signalement de Christophe Castaner portant sur deux vidéos YouTube des 15 et 17 mars 2019", où il lui était reproché une provocation à un délit, sans avoir été suivi d'effet, a-t-il ajouté.