"Gilets jaunes" : échauffourées à Nantes

Depuis le début de la fronde des "gilets jaunes", Nantes a souvent été le théâtre de violences et de dégradations.
Depuis le début de la fronde des "gilets jaunes", Nantes a souvent été le théâtre de violences et de dégradations. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le cortège, constitué d'un millier de manifestants, qui ne portaient pas tous des gilets jaunes, a souhaité passer par des petites rues. Ils en ont été empêchés par les forces de l'ordre. 

Des échauffourées ont éclaté dès le début de la manifestation des "gilets jaunes" à Nantes, lieu choisi ce samedi pour la manifestation régionale, dans le cadre de la 16e journée de mobilisation des "gilets jaunes", selon des journalistes de l'AFP et la préfecture.

Vers 14h, le cortège, formé d'un millier de manifestants qui ne portaient pas tous le gilet jaune, a souhaité passer par des petites rues, mais les forces de l'ordre ont empêché les protestataires. Après des sommations d'usage, les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes.

Une personne a été interpellée. "Dès le début, il y a eu des jets de projectile contre les forces de l'ordre, preuve que ce n'est pas une manifestation qui a dégénéré mais bien le but de la manifestation", a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique, citant des jets de bouteilles de verre ou des pétards vers les forces de l'ordre. Une personne a été interpellée pour port d'armes (couteau, matraque), selon la même source.

Canons à eau et LBD. Vers 16h, la situation était tendue devant la préfecture, avec l'utilisation de canons à eau et de LBD (lanceurs de balles de défense), ont constaté des journalistes de l'AFP. D'après la préfecture, "il y a moins de manifestants qu'on craignait et moins de manifestants que lors de l'acte 12 (2 février 2019, ndlr), où Nantes avait aussi été le lieu de la manifestation régionale", sans fournir un chiffrage précis du nombre de protestataires. Peu après 16h, une journaliste de l'AFP a assisté à une interpellation d'un manifestant par la brigade anti criminalité (BAC). 

Un dispositif de sécurité renforcé. Depuis le début de la fronde des "gilets jaunes", Nantes a souvent été le théâtre de violences et de dégradations. Vendredi, dans un communiqué, le préfet de Loire-Atlantique Claude D'Harcourt avait annoncé "un dispositif de sécurité renforcé inégalé depuis le début du mouvement", mi-novembre. "Au vu de l'ampleur de la manifestation annoncée dans le centre-ville de Nantes samedi et compte tenu des violences et des dégradations déjà constatées au cours des précédents rassemblements, la préfecture mettra en oeuvre tous les moyens à sa disposition pour assurer le respect de l'ordre et de la tranquillité publics ainsi que la sécurité des personnes et des biens", selon le communiqué.

 

Quelques échauffourées à Lyon

Après quelques premiers échanges de projectiles entre militants radicaux et forces de l'ordre, la situation s'est tendue aux abords de la place Bellecour, en plein centre-ville, quand des manifestants ont tenté de forcer un barrage de gendarmes mobiles pour accéder à une artère commerçante.

Des tirs de gaz lacrymogènes ont dispersé la foule, repartie ensuite défiler sur les quais du Rhône en direction de l'autoroute A7, comme lors des dernières manifestations, achevées dans la confusion.