"Gilets jaunes" : "C'est de la violence pure et dure", témoigne l'un des gendarmes roués de coups par un boxeur

  • Copié
Guillaume Biet, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
L'un des gendarmes mobiles frappés entre autres par Christophe Dettinger, samedi, à Paris, raconte au micro d'Europe 1 la violence qu'il a subie.
TÉMOIGNAGE

La scène a fait le tour des médias et des réseaux sociaux depuis samedi : on y voit l'ancien boxeur professionnel Christophe Dettinger, 1,92 m pour 91 kg, asséner de violents coups de pied à un gendarme mobile, sur la passerelle Senghor, à Paris, lors de l'acte 8 de la mobilisation des "gilets jaunes". "C'est de la violence pure et dure", confie mardi au micro d'Europe 1 le gendarme victime de ces coups, qui s'est vu prescrire un arrêt de 15 jours d'incapacité totale de travail. Depuis, l'ancien boxeur a été placé en garde à vue et a reconnu les faits.

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

"Pluie de coups". "D'abord, on se demande ce qui se passe parce qu'on est tiré vers l'arrière pour se retrouver au sol", raconte le gendarme. "Et là, c'est la pluie de coups. Les seuls [coups] que j'ai pu apercevoir, ce sont ceux du boxeur."

"Gilets jaunes" : "C'est de la violence pure et dure", témoigne l'un des gendarmes roués de coups par un boxeur

"Quand on essaie de casser le casque pour accéder au visage, c'est qu'il y a un problème, c'est de la violence pure et dure", affirme-t-il, alors qu'un autre gendarme victime des coups de l'ancien boxeur parle lui auprès d'Europe 1 d'une "violence gratuite"

La difficulté de revoir les images. Deux autres hommes adressent manifestement des coups de pied à ce gendarme en même temps que le boxeur, comme on peut le voir sur les images, abondamment relayées. "Vivre les événements, c'est dur. Les revivre à la télé, ça l'est tout autant. Je vais m'en remettre physiquement, mais psychologiquement, ça sera peut-être un peu plus long", anticipe-t-il.

Le gendarme, qui a porté plainte, évoque aussi la difficulté, pour son entourage, d'assister à un tel épisode de violence. "C'est aussi dur pour les familles qui voient ça. Elles ne peuvent pas être là tout de suite, elles voudraient bien être à notre chevet ou tout du moins nous entendre ou nous serrer. Pour le moment, ce n'est pas possible. Je vais attendre un petit peu avant de les revoir."